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Forum de jeu de rôle sur l'Europe post-potterienne.
 
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     Keith Andels

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    Keith Andels
    *Journaliste Américain*
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    Keith Andels


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    MessageSujet: Keith Andels   Keith Andels Icon_minitimeDim 1 Fév - 17:21

    Etat civil
    Nom : Andels
    Prénom : Keith
    Surnom HJ : Melting pot hétéroclite
    Date de Naissance : 30 Mars 1875
    Nationalité : Américain
    Etat Matrimonial : Célibataire
    Dernier lieu de résidence connu : Berlin, Allemagne
    Profession : Journaliste pour un grand journal américain envoyé en Europe
    Avatar : Trouvé sur Deviant Art

    Dossier médical
    Age : 29 ans à la fin du mois
    Poids approximatif : Dans les 65/70 kg
    Taille approximative : 180cm
    Autre : Keith a surmonté une phase de dépression assez importante lors de son premier séjour en Angleterre, il va mieux mais reste relativement fragile.

    [Et hop, je vole le 200ème message du forum.]


    Dernière édition par Keith Andels le Mer 18 Fév - 0:26, édité 2 fois
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    Keith Andels
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    MessageSujet: Re: Keith Andels   Keith Andels Icon_minitimeVen 6 Fév - 15:07

    Première partie - 1995, arrivée de Keith à Londres.

    La lumière vive du soleil lui arracha un gémissement alors qu'il se retournait dans le lit pour fuir cette agression. Comment l'astre du jour osait-il être aussi brillant en plein hiver ? La couette fut remontée jusqu'au dessus des cheveux bruns et l'homme chercha dans les limbes de ses souvenirs pourquoi son crâne était aussi douloureux. La réponse lui vint assez facilement en fait. La veille, il était sorti dans une boite de nuit moldue au centre de la capitale parisienne et n'était rentré que peu de temps avant l'aube. Il avait dansé une bonne partie de la soirée en vidant des verres de différents alcools dans cette musique forte puis il avait passé l'autre partie de la soirée "en background" avec le barman.

    Ce n'était pas la première fois qu'il jetait son dévolu sur le barman de la boite. Il se souvenait de cette soirée, deux ans plus tôt, après qu'il eut obtenu son diplôme de fin d'études… Le Barman était alors un homme blond et visiblement musclé. Ce n'était pas le type exact de Keith, mais il avait relevé le pari de terminer la soirée avec ce gars dans son lit… Il avait perdu d'ailleurs. L'homme, un anglais, ne s'était pas montré réceptif du tout à ses avances, ses sourires ou ses sous-entendus. Le jeune adulte s'était même demandé si l'inconnu avait compris où il voulait en venir… Keith sourit à cette pensée. C'était avant qu'il ne quitte l'Amérique… Avant qu'il ne commence ce voyage initiatique traditionnel qui l'avait amené à traverser le monde.

    Soudain, il se souvint qu'il ne pouvait pas se permettre de dormir toute la matinée et il tendit les doigts en tâtonnant vers la table de chevet attrapant une montre moldue assez fine et discrète. Difficilement, il ouvrit un oeil brun et déchiffra ce qu'indiquait le cadran. Oui, il était plus que temps qu'il se lève… Mais déjà sa paupière s'était refermée. Lentement, gardant les yeux clos pour ne pas subir les assauts du soleil, il se redressa sur son lit. Il grogna contre la migraine et finit par se lever pour rejoindre la salle de bain. Son premier réflexe fut de s'asperger le visage d'eau glacée puis il se souvint d'une plante qui lui avait été donnée lors de son passage en Amérique du Sud. Dans ces zones tropicales, il avait développé ses connaissances en botanique et avait maintenant en sa possession des feuilles qui, pressées sur les yeux, calmaient les migraines et faisaient disparaître les effets secondaires de la gueule de bois… Faut croire qu'ils ont l'habitude de faire la fête là bas…

    Pendant qu'il était obligé de garder les yeux clos sous les feuilles étrangement gluante, il se débarrassa de ses fringues (il s'était couché tout habillé…) et se glissa sous une douche chaude. L'eau brûlante sur sa peau mâte lui fit un bien fou. Il se lava consciencieusement pour évacuer la sueur et autres secrétions présentes sur son corps musclé. Musclé, oui, son séjour au Japon lui avait permis de découvrir les arts du combats propre à cette culture et il entretenait, depuis, son corps pour qu'il soit toujours dans la meilleure forme possible… Mais ce matin, il n'irait certainement pas courir. Après quelques minutes à profiter de l'eau chaude, il retira les plantes sud-américaine et passa son visage sous le jet. Ses longs cheveux fins s'obscurcirent alors sous l'effet du liquide pour devenir presque noir et il les recouvrit de shampooing avant de passer plusieurs longues minutes à se malaxer le cuir chevelu. La loi interdisant le tabac dans les lieux publics tels que les boites de nuit n'était pas encore en application en France à cette époque et il ne supportait pas d'empester le tabac froid.

    Il se sentait bien plus frais et dispo lorsqu'il passa l'épaisse serviette sur son corps et dans sa tignasse quelques instants plus tard. Il la ceint à sa taille et s'approcha du miroir. Tout d'abord il entreprit de passer un peigne sur toute la longueur de ses cheveux (qui, notons le, lui arrivaient jusqu'à milieu du dos) pour les discipliner et éviter les nœuds. Puis il s'attaqua à sa pilosité faciale. Pendant plusieurs années, il avait testé les mixtures magiques "anti-poil" mais il ne voulait pas être imberbe et la découpe qu'elles effectuaient était toujours approximative. Il s'était donc résigné à utiliser des moyens moldus. Il se rasait donc consciencieusement tout en préservant une moustache et un bouc savamment dessinés. Par contre, il ajoutait toujours des potions et crèmes pour adoucir le poil car le rasoir avait tendance à l'épaissir et à le rendre rêche ce qu'il n'aimait pas vraiment…

    Une fois tout ce rituel effectué, il rejoignit la partie "chambre" des lieux et se prépara un café pendant qu'il fouillait dans les piles de fringues pour trouver quelque chose d'encore portable. Il débusqua finalement un jean assez près du corps qui s'adaptait parfaitement sur ses longues jambes (musclées, bien sûr) et une chemise d'un blanc à peu près potable par dessus laquelle il passa un pull en laine noir. Il entreprit ensuite, à coups de sortilèges, de ranger son bordel. Ses sorts étaient devenus plus puissants et plus efficaces depuis qu'il avait suivi, ces derniers mois, ce stage de perfectionnement à Beauxbâtons. Il ne regrettait vraiment pas son passage en France le pays d'origine de sa grand mère paternelle. Une quantité industrielle de livres en tous genres se firent d'une manière inexpliquée de la place dans un sac de voyage apparemment pas très grand. Keith aimait la lecture et passait parfois plusieurs heures coupé du monde pour plonger dans des univers irréels créés par les esprits inventifs de sorciers ou de moldus. Quand il était jeune, son père avait longtemps cherché à lui trouver un retourneur de temps pour lui permettre de dévorer encore plus de romans mais il n'en avait jamais trouvé. Le jeune homme possédait aussi une grande quantité de musique et un ordinateur portable qui lui permettait de communiquer à distance avec sa famille restée en Amérique sans subir l'inconfort des cheminettes (qui d'ailleurs ne fonctionnaient pas aussi loin) et la lenteur de la poste magique. En fait, il appréciait le confort moldu et le mélangeait au confort sorcier. C'était un véritable américain, fruit du mélange des cultures.

    Une fois les valises closes, il réduit le tout pour le fourrer dans sa poche, avala son café, lança un dernier sortilège pour donner à la pièce un aspect neuf et quitta les lieux en faisant un détour pour remercier les propriétaires et payer la dernière mensualité en rendant les clés. Il avait été logé par des Moldus qui ignoraient tout du monde magique et il avait donc passé une grande partie de son séjour à cacher toutes les choses typiquement sorcières que les moldus d'Europe n'avaient pas l'habitude de voir dans leur quotidien. D'ailleurs, pour pouvoir vivre pendant ces longs mois, il exerçait, en parallèle de son stage à l'école de sorcellerie, un métier typiquement moldu : il enseignait l'anglais à de jeunes français. En réalité, il aurait du quitter le pays depuis quelques mois mais le professeur qu'il remplaçait avait prolongé son arrêt ce qui avait retardé le départ de Keith. Pourtant, le paysage n'apportait plus de repos au jeune homme depuis plusieurs dizaines de semaines, déjà… Depuis que Marc… Il secoua la tête pour chasser cette pensée. Il quittait la France aujourd'hui.

    Deux ans auparavant, le jeune homme avait brillamment obtenu son diplôme à la prestigieuse école de sorcellerie américaine : Salem. Il avait fêté cette réussite avec son ami d'enfance et entrepris, à la fin de l'été, l'habituel voyage initiatique. Ses études à Salem avaient été des plus banales. L'école de sorcellerie était dans un quartier étudiant et il avait longtemps côtoyé les cafés et les jolies filles. Moldu et sorcier, pour lui, à cette époque, c'était assez similaire… Sauf que les moldus n'avaient pas accès aux zones réservées aux sorciers alors que les sorciers étaient libres de se déplacer dans le monde moldu. Il avait vu des concerts, était allé au Cinéma… Mais jamais ses amis moldus n'avaient pu assister à des matchs de quidditch par exemple. Lui en avait ressenti une certaine gène à leur égard mais en fait les moldus avaient un peu peur de la magie et ne préféraient pas savoir ce que les sorciers faisaient entre eux. Il s'en était rendu compte lorsqu'il était sorti, à 13 ans, avec une adolescente très mignonne mais peu intéressée par ce qui faisait son quotidien.

    Repoussant quelques mèches fines s'attardant devant son visage, Keith quitta donc cette demeure moldue pour se diriger d'un pas rapide (facile de faire des grandes enjambées quand on est grand) vers le marchant de tabac le plus proche. Il avait terminé son paquet la veille et il était temps de remédier à cette pénurie. Keith avait toujours été à l'aise dans l'univers moldu. Sa mère était une moldue de pure souche, américaine typique. Elle avait souvent besoin de deux chaises, prenait deux places dans le train, portait des pantalons dans lesquels Keith et son père entraient tous les deux. Il faut dire ce qui est, elle était obèse. Mais Keith l'avait toujours connue comme ça. Il avait grandi comme les américains, mangeant à l'heure qu'il voulait, passant beaucoup de temps sur les consoles de jeu… Habitant près de Salem, il n'était pas interne et passait donc beaucoup de temps dans un univers uniquement moldu. Il était un ado comme les autres sauf qu'il apprenait la magie et que son père partait au boulot en passant par la cheminée. Il tenait de sa mère cette facilité à prendre du poids. Avant de partir, il était assez rond, mais l'aura bénéfique de son ami et son séjour au Japon avaient contribués à remédier à ça. Son père, lui, avait toujours été l'archétype du gentleman anglais habillé de tweed avec les cheveux bien disciplinés et il considérait qu'il fallait au moins ça pour faire de la magie. Keith avait toujours su que s'il devenait un vrai moldu américain aussi obèse que sa mère passant son temps à jouer au football plutôt qu'au Quidditch, son père ne l'aurait plus juger digne d'exercer la magie. Effectivement, si certains considèrent qu'il faut avoir un sang particulièrement pur pour être sorcier, le père de Keith, lui, estimait qu'il fallait "juste" se montrer digne de la magie de par son comportement. Quelqu'un qui en abusait et ne s'en servait que pour lui même, d'après lui, ne méritait pas d'être sorcier. Mais un né-moldu respectant le monde sorcier comme Marc, par exemple, était parfaitement à sa place dans une école de magie.

    Tout ça pour dire que Keith était à l'aise dans un bar-tabac moldu et qu'il acheta tranquillement un paquet de clopes avant de prendre le chemin de son portoloin. En route, il glissa une cigarette entre ses lèvres et fouilla sans ses poches pour trouver un briquet. Ses recherches furent fructueuses mais il en trouva un qu'il ne connaissait pas. A tous les coups, il l'avait taxé à quelqu'un la veille et n'avait pas pensé à le rendre… On ne pense pas à grand chose quand on a trop d'alcool dans le sang. Il fit jouer la roulette et une belle flamme jaune et bleue apparut. Il la regarda un instant en souriant et l'approcha de l'extrémité de la cigarette…

    "Arrête un peu de fumer, Kei, tu vas te tuer à force…"


    "Oh ! Marc ! Toujours à faire ton rabat-joie… Tu me répètes ça tout le temps et ça ne change rien, tu devrais le sav…"

    Brusquement, il s'immobilisa. La flamme était à quelques millimètres du tabac, ses yeux bruns grands ouverts sous ses épais sourcils. Il était incapable de bouger, figé dans son geste. Les mains tremblantes. Il était seul dans la rue, pas même un passant pour le regarder bizarrement, mais surtout pas de Marc pour le sermonner. Sa mâchoire se crispa et il ferma les yeux un instant. Ce n'était qu'en buvant et en couchant avec le premier venu comme la veille au soir qu'il arrivait un peu à oublier son absence. Il n'arriva pas à calmer ses tremblements mais finit tout de même par allumer sa clope. Il revoyait le visage souriant de son ami et amant comme s'il était encore près de lui. Il connaissait Marc depuis son entrée à l'école. Ils avaient 11 ans. Ils étaient comme des frères, tellement proches, à la fois sorciers et moldus dans leurs comportements… Et Keith pouvait prédire le moindre de ses mouvements à tel point que maintenant encore il savait comme son ami aurait réagi. Tirant sur sa cigarette, il repris difficilement sa route.

    Marc était l'archétype du sorcier né-moldu américain. Il avait passé son enfance en entendant parler des sorciers mais en sachant que c'était une monde interdit, qu'il ne verrait jamais… Et un jour, un événement étrange c'était passé autours de lui. Un dépistage avait été fait mais le résultat avait été négatif. La magie de l'enfant était encore émotionnelle à l'époque et il avait été tellement impressionné lors du dépistage qu'il n'avait rien laissé sortir. Espoir, déception. Il n'était pas sorcier. Et trois ans après, la lettre de Salem. L'enfant qui pénètre dans le monde interdit. Le rêve qui devient réalité. Il avait aussitôt abandonné le foot pour le quidditch, les jeux vidéos pour les échecs version sorcier, le bic pour la plume… C'était un petit garçon au pays du père noël. Et les deux garçons étaient devenus les meilleurs amis du monde. Marc était un sportif inconditionnel et surtout il était d'une grande beauté. Elancé à la peau fine et pâle, des cheveux d'ébène et des yeux émeraude. Keith était tout de suite tombé sous le charme… sans s'en rendre compte. Ce n'est que plusieurs années après que le jeune homme avait découvert son homosexualité. Et à ce moment là, il n'avait pas envisagé une seconde que Marc pourrait être son amant… Jusqu'à la fin de sa sixième année. Des vacances près des grands lacs américains qui avaient tourné des allures bien étrange. Depuis trois ans, les deux garçons vivaient le parfait amour. Ils étaient complémentaires l'un de l'autre et ne voyaient pas leur avenir séparés. Mais aujourd'hui, Keith n'avait plus le choix. Il fallait qu'il avance sans Marc et il se préparait à quitter en solitaire ce pays où il était arrivé en couple.
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    Keith Andels
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    MessageSujet: Re: Keith Andels   Keith Andels Icon_minitimeVen 6 Fév - 15:08

    Finalement, il tenta de chasser ces idées et écrasa sa cigarette consumée alors qu'il arrivait sur le lieu du rendez-vous. Et là, il faillit exploser de rire. Il pensait qu'il trouverai sans difficultés son portoloin puisque les sorciers européens aimaient bien utiliser de vieux objets abîmés mais il était au milieu d'une… décharge ! Comment trouver un objet usagé au milieu d'un tas d'objets usagés ? Fallait-il attendre que le portoloin se mette à briller en annonçant le départ au risque de le manquer ? Il laissa son regard survoler l'amas de vieux objets en allumant une autre cigarette. Il commença à s'imaginer avec Marc à chercher l'objet magique mais préféra plonger dans des souvenirs encore plus lointains. Effectivement, son regard venait de se poser sur une vieille bicyclette rouillée et déformée. Il se souvint, un sourire au lèvres, de son premier vélo avec petites roues et des courses folles qu'il faisait avec lui même. Il se remémora son premier VTT et son premier balais de course, à ou deux ans d'écart. D'ailleurs, il y avait aussi un balais usagé dans le tas de vieilleries. Il vit aussi une cage en métal fin et ouvragée en des rosasses qui avaient perdues de leur symétries à cause des coups et des bosses. La rouille était visible sous la peinture blanche en train de s'écailler. Son premier oiseau, lui, avait eu une cage rouge. L'animal s'appelait Wazo mais avait un piètre sens de l'orientation donc il n'était pas vraiment utilisé pour le courrier… Du moins, pas pour le courrier important. Vers l'âge de neuf ans, il avait eut un chat aussi. Un gros chat grognon qui passait le plus clair de son temps à dormir ou à manger.

    Keith se rendit alors compte qu'il n'était pas seul à chercher un portoloin. Il y avait un autre sorcier vêtu d'une cape d'un vert très lumineux, presque agressif. L'homme semblait quelque peu dérouté devant cet amas de portoloins potentiels, mais il ne semblait pas avoir remarqué Keith… ou bien il s'en désintéressait en le prenant pour un Moldu errant. Le jeune américain en profita donc pour le détailler à la dérobée. L'inconnu avait un visage assez dur, vieilli avant l'âge, un regard perçant, une démarche un peu lourde. Leurs regards se croisèrent et au moment ou Keith allait reporter son attention sur la recherche du portoloin, il se rendit compte que l'homme portait son bras gauche en écharpe. Le membre semblait très douloureux et le sorcier avait une attitude de protection comme si le moindre contact ou mouvement lui était intolérable. Le jeune homme se dit qu'il ne devait pas s'agir d'une blessure typiquement moldue mais de quelque chose de plus complexe. Il s'approcha alors de l'inconnu et lui demanda par simple curiosité :


    "Vous allez à Ste Mangouste ?"

    L'hôpital anglais était assez réputé et il était fort probable que Keith ait touché juste, même en France. L'homme le regarda, surpris, et le détailla de haut en bas. Et oui, un sorcier qui peut se faire passer pour un moldu, ça existe ! Finalement, l'inconnu acquiesça. Le jeune sorcier se souvenait assez bien de son voyage en Inde où différents Shaman lui avaient enseigné l'art de soulager les douleurs et de soigner les blessures. Il avait pratiquer des techniques magiques peu répandues dans le reste du monde utilisant l'influx magique directement par le contact des mains sans le biais d'une baguette. Cela lui avait demandé énormément de travail et de concentration car il fallait doser son pouvoir sans bénéficier du canalisation qu'était sa baguette. Voyant la souffrance se dessiner sur le visage de l'homme, il avait bien envie de mettre ses connaissances à l'épreuve mais il avait peur de faire pire que mieux ou d'échouer. Il ne se sentait pas très sûr de lui sur ce coup là.

    C'est ce moment d'hésitation que choisit son interlocuteur pour lui demander s'il allait, lui aussi, en Angleterre. Les deux hommes se mirent alors à discuter et Keith évoqua alors son voyage initiatique et ses apprentissages indiens. L'inconnu se porta volontaire pour tester les techniques étrangères. La douleur était, d'après lui, tellement grande que rien ne pourrait la rendre pire. Stressé mais fier de servir à quelque chose, Keith créa une atmosphère propice à la concentration et posa simplement ses mains sur la peau de l'homme. Il ferma les yeux et se concentra. Quinze minutes après, quand il se redressa, son vis à vis ne sentait plus autant la douleur et en était grandement soulagé. Certes, Keith n'avait pas fait des miracles, l'homme n'était pas guéri et la douleur n'avait pas totalement disparu. Mais pour un début le résultat était tout de même vraiment satisfaisant. Les deux hommes n'ayant plus qu'une petite demi heure pour trouver leur portoloin, ils se remirent à chercher activement parmi les objets abandonnés.

    Un groupe de quelques jeunes arrivèrent pour se joindre à eux. Il y avait du monde pour prendre ce portoloin… en espérant qu'ils le trouvent. Alors qu'il cherchait, Keith détaillait discrètement les nouveaux venus quand l'un deux le rappela d'agréables souvenirs. C'était un jeune homme imberbe aux cheveux blonds mi-longs et au visage encore enfantin. L'américain, en le regardant, revoyait son premier amant. Il avait quinze ans à l'époque et il venait de se rendre compte que ce garçon lui plaisait beaucoup plus que la nana canon qui était pendue à son bras. De fil en aiguille les deux avaient passé plusieurs nuits ensembles, et depuis, Keith ne s'était plus occupé des filles. Bien sûr, Marc avait été le premier au courant. Etrangement, il n'avait pas douté une seconde de leur amitié et il avait eu bien raison puisque le jeune homme avait accepté ça avec naturel… comme s'il l'avait toujours su. Malheureusement, même dans un pays aussi ouvert que l'Amérique, l'homosexualité n'était pas très bien vue et Keith avait appris à se cacher pour vivre cette partie de lui. Pourtant, à aucun moment il n'avait eu honte ou n'avait voulu "changer" ou paraître "normal". C'était ainsi. Point.

    Les jeunes adultes, à peine sortis de l'adolescence, étaient en train de fouiller la décharge en s'interrogeant sur la potentialité de tel ou tel objet à être le portoloin recherché. L'un deux montra un vieux ballon alors qu'on son voisin pointait le balais que Keith avait déjà repéré. Ils se mirent alors à parler Quidditch tout en continuant leurs recherches. Quelque chose ne collait pas. Où pouvait être ce portoloin ? Et soudain Keith le vit. Il se mit alors à exploser de rire. Tous l'avaient vu, tous l'avaient touché, presque, tous l'avaient remis de côté… Et tous se tournaient vers Keith pour comprendre l'origine de son hilarité. Finalement il se calma et pointa l'objet coupable :


    "Un vieux Comète dans une décharge moldue… C'est notre portoloin."

    Keith s'avança jusqu'à prendre l'objet qui ne pouvait être autrement que d'origine moldue et il entendit dans ses pensées le rire innocent de Marc. Oui, si le jeune né-moldu avait été avec eux, il aurait tout de suite repéré cette anomalie et aurait trouvé ça très drôle. Son sourire lui manquait, son regard aimant aussi, son odeur… tout son être en fait. Quand Marc avait découvert le monde magique, il avait rapidement abandonné le foot et dénigré le baseball au profit du Quidditch. Les deux garçons allaient voir les matchs ensembles et passaient toute la nuit à les refaire avec des "si" et des "t'as vu quand il a fait ça"… D'ailleurs, il s'était révélé être un gardien très doué. Malheureusement, il avait pris l'habitude de chercher à intercepter toutes les balles fonçant vers lui… cognards compris. Keith ne comptait plus le nombre de fois où le jeune homme avait été blessé, ni le nombre de nuit qu'il avait passé à son chevet. Mais c'était des bons souvenirs. Pourtant, il y avait une chose moldue que Marc ne pouvait pas se résigner à ignorer : la voiture. Bien sûr, il se déplaçait en transplanant ou par les cheminettes, mais il avait passé son permis et pratiquait assidûment le sport automobile. Etrangement, Keith était plus inquiet de savoir Marc dans une voiture que sur un balais… Et il avait raison. Un accident magique se répare facilement et il arrive peu souvent que le quidditch soit mortel.

    Ce jour-là, Marc avait voulu profiter d'un jour de repos. Leurs cours à Beauxbâtons étaient prenants et éreintant. Le Quidditch n'arrivait pas à détendre Marc, pas plus que le sexe. Il avait donc loué un kart et une demi heure sur une piste. Sauf qu'il n'était pas seul et que les autres conduisaient n'importe comment… et dangereusement. Pourtant Marc est le seul a n'avoir par survécu à cet accident. Keith revoyait encore la collision, la voiture de son amant tournant sur elle même plusieurs fois avant de percuter le mur, l'incendie… Son premier réflexe avait été de sortir sa baguette en courrant vers les lieux de l'accident, mais quand il était arrivé sur place, c'était trop tard. Aucune médecine, même magique, ne peut ressusciter les morts… enfin… Le corps calciné de Marc avait été sortit de la carcasse de métal et pendant les minutes folles qui avaient suivi, Keith avait envisagé, très sérieusement, d'utiliser sur lui les sorts de nécromancie que les sorciers africains leur avaient appris… Mais il savait que ça n'aurait pas été Marc. Marc était parti définitivement. Ca n'aurait été qu'un corps en mouvement, une poupée sans vie… Keith avait pleuré pendant des jours et des jours. Puis il avait tenté de continuer à vivre, de surmonter cette épreuve… désormais seul. Aujourd'hui, chaque élément lui rappelait la présence de Marc, dans chaque corps il cherchait son amant, dans chaque voix il guettait son timbre… Marc l'avait quitté pour toujours mais il était aussi toujours à ses côtés. Et tout cela n'était que souffrance. Le jeune américain fuyait la terre qui lui avait volé son amour et espérait pouvoir trouver un peu de repos en Angleterre.

    Soudain, alors qu'à ces pensées des larmes menaçaient de couler au bord de ses yeux, les portoloin se mit à briller. Tous les sorciers présents s'agitèrent et vinrent s'accrocher à l'objet magique. Pour les voyages sur des longues distances, le portoloin restait le plus utilisé dans le monde sorcier. C'était donc le sixième qu'il prenait depuis le début de son voyage initiatique. Il ne fit donc pas spécialement attention à cette sensation qui s'était nichée au niveau de son nombril pour le tirer en avant. Il resta assez concentré pendant le voyage. Il se souvenait que Marc n'étant pas très habitué à ce mode de transport tombait souvent face contre terre à l'arrivée alors que lui faisait tout pour faire un atterrissage en douceur et pouvoir, ainsi, se moquer de son amant. Quand il vit la terre verdoyante approcher, il lâcha le balais et commença à effectuer des gestes de marches alors qu'il continuait doucement à descendre vers le sol. Il en profitait même pour regarder les alentours. Ils étaient certainement en banlieue de Londres dans une clairière dépourvue de toute habitation. Il voyait des bois, un étendue d'herbe, et des gens…

    Ses grands parents étaient là, ils l'attendaient (preuve qu'ils avaient bien reçu son hibou annonçant l'heure de son arrivée. A peine eut-il le temps de poser un pied à terre que déjà ils venaient l'embrasser. Sa grand mère, malgré toutes ces années passées en Angleterre avait gardé un charmant accent français quand elle parlait. D'ailleurs, elle cessa vite de parler anglais pour ne s'exprimer plus que dans sa langue. C'est elle, d'ailleurs, qui mit les pieds dans le plat en lui demandant ou était son ami d'enfance dont il avait tant parlé et qui devait arriver avec lui. Le visage de Keith perdit alors toute joie et il répondit de manière évasive que Marc ne pourrait pas se joindre à eux. Comprenant que ça serait un sujet à éviter, son grand père fit preuve d'un grand tact et changea de sujet :


    "Alors, mon garçon, raconte nous ton voyage. Ca fait deux ans que tu as quitté les Etats Unis, on a rarement vu aussi long, tu as du apprendre beaucoup de chose."
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    MessageSujet: Re: Keith Andels   Keith Andels Icon_minitimeVen 6 Fév - 15:09

    Alors que les trois Andels marchaient tranquillement pour rejoindre le centre le Londres, Keith leur raconta les différentes étapes de son voyage. Il se rendit compte qu'il prenait plaisir à en parler même s'il évitait de parler de Marc. Son histoire commença, en toute logique, par le premier pays visité : l'Amérique du Sud, l'Amazonie. Il expliqua que ce lieu regorgeait de plantes et créatures magiques époustouflantes et qu'il avait appris énormément en botanique et en soin des Créatures Magiques. Il avait découvert des plantes aux vertus insoupçonnées et élevé des animaux dont la plus grande partie des sorciers ignoraient le nom. C'était d'ailleurs à cause de ces petites bêtes si attachantes qu'il avait mis tant de temps à quitter les lieux car il ne voulait pas s'en défaire mais il savait que dans un autre climat, elles ne survivraient pas. Il s'était donc résigné à les laisser après plusieurs mois pour partir vers le Japon.
    Là, il s'était trouvé dans une univers totalement différent. Les sorciers n'utilisaient pas énormément la magie et appartenaient beaucoup au monde moldu, travaillant avec eux comme des moldus ordinaires. Il avait intégré une formation d'arts martiaux découvrant son propre corps et développant un contrôle de soi hors normes. Il avait appris à se battre avec ses poings et ses pieds et c'étaient rendu compte que ces disciplines moldues lui permettaient d'être encore plus efficace en duels. Sa formation s'était d'ailleurs terminée par un perfectionnement dans ce domaine. L'ambiance japonaise l'avait séduit, mais il avait aussi du quitter le pays pour continuer sa route.
    Il était alors arrivé en Inde. Encore un pays aux mœurs étranges mais très agréable à vivre. Là-bas, les sorciers n'utilisaient pas la même magie de les occidentaux. Effectivement, si les pays développés utilisaient une baguette pour canaliser leur magie, les indiens forçaient leur esprit à le faire seul. La magie en devenait, bien sûr, à la fois plus difficile à pratiquer et plus puissante. L'utilisation des flux était favorisée et Keith avait appris les médecines locales. Il maîtrisait donc des sorts de soin peu courants et d'une efficacité incroyable.
    Quand il avait atterri en Afrique, ça faisait plus d'un an qu'il avait quitté ses parents. L'Afrique fut une expérience étrange et difficilement racontable. Effectivement, là bas, les sorciers étaient presque des dieux et ils utilisaient couramment des magies considérées comme interdites en Europe. Keith avait donc appris énormément dans les domaines de la magie noire et de la nécromancie. Néanmoins, l'absence de confort moderne commençait à le déranger et il décida d'entamer sa dernière étape : l'Europe.
    Il avait commencé par l'Europe de l'Est pour se perfectionner en Potions et en Poisons et avait donc passé des jours et des mois enfermé dans des pièces enfumées pour concocter les potions les plus difficiles et dangereuses qu'il soit. Ca avait été un apprentissage passionnant et il avait dans se sac de quoi ouvrir une boutique d'apothicaire.
    Et puis, six mois auparavant, il était arrivé en France, le pays de ses racines comme lui fit remarquer sa grand mère alors qu'ils entraient dans les rues de Londres. Il avait, là bas, suivit un stage au sein même de l'institut Beauxbâtons pour se perfectionner dans la maîtrise des sortilèges et enchantements.


    Keith s'étendit beaucoup sur la France, pays qu'il avait particulièrement apprécié et sa grand mère et lui se mirent à parler des merveilles de se pays. Quand ils arrivèrent devant la maison des Andels, au sein même de Londres, à quelques rues du Chaudron Baveur, son grand père interrompit cette conversation certes passionnante mais dans laquelle il ne se sentait pas très impliqué :

    "Mais dis-moi, fiston, maintenant que tu as appris tout ça… Qu'attends-tu de l'Angleterre, comme nouvel enseignement ?"

    "La Métamorphose !"

    La réponse avait été instantané. Son grand père le précéda dans la demeure en riant mais il était d'accord : l'Angleterre était le pays de la métamorphose et Keith ne pouvait pas trouver meilleur endroit de s'y perfectionner. L'homme, presque aussi grand que son petit fils, mince et guindé, lui fit visiter la maison et lui indiqua sa chambre. La grand mère de Keith supposa qu'il avait certainement besoin de repos et lui proposa de lui faire visiter la ville (et en particulier sa partie sorcière) durant l'après midi. En attendant, il pouvait prendre possession des lieux, elle viendrait le chercher pour le déjeuner.

    Keith sortit alors ses bagages, en déminaturisa une partie et brancha son ordinateur portable : il était temps de prévenir sa mère qu'il était bien arrivé. Pendant que l'objet moldu (dernier cri, ben sûr, c'est un américain quand même) s'allumait et cherchait une connexion, il ouvrit sa fenêtre pour se retrouver face au ciel gris anglais et alluma une cigarette. Le message indiquant un nouveau message le sorti de sa rêverie.

    Une demi-heure après, il délaissait son ordinateur pour s'étendre sur son lit, un livre moldu dans les mains.



    Deuxième partie - 2004, retour de Keith en Europe.

    Rennes.
    Keith était bien content que l'Institut des Enfants de Merlin ne soit pas basé à Paris. Bien qu'il ait fait son deuil plusieurs années auparavant, le jeune journaliste n'était plus vraiment à l'aise dans la capitale de la France moldue.

    Cela faisait maintenant plus de sept ans qu'il n'avait pas mis les pieds sur le sol français. Sur le sol européen tout court, d'ailleurs. Il avait quitté l'Europe à l'issus de son voyage initiatique qui avait duré plus de deux ans et demi et lui avait coûté la vie de la personne qui comptait le plus pour lui. C'était en décembre 96, alors que l'ambiance devenait des plus dangereuses en Angleterre, qu'il avait fait son pèlerinage. Une année entière après le décès de Marc. Une année qu'il avait passé à tenter de se reconstruire, vendeur dans une petite librairie anglaise, travaillant pour un ami, proche de sa famille paternelle… C'était sa grand mère qui lui avait dit de partir. D'après elle, le sang de sa mère ne pourrait que lui porter malheur dans ce pays et il devait le fuir, il devait rentrer chez lui. De toutes façons, sa famille s'inquiétait et lui manquait.

    Il avait donc plié bagage mais n'avais pas résisté à faire un dernier détour par ce pays insouciant qu'est la France. Il était retourné dans tous les lieux qu'il avait visité avec son ami et amant jusqu'à cette piste de kart qui lui avait prit la vie. De nouvelles règles de sécurités étaient affichées et il n'avait pu se retenir d'avoir un pincement au cœur. Faut-il donc des morts pour que les français réagissent ? Ces quelques jours passés à Paris avaient été son dernier adieu à son amant. Après cela, il pensait être capable de recommencer à vivre, de s'attacher de nouveau. Mais pendant bien longtemps encore, il avait continué à voir son ami en rêve, à lui parler… et à enchaîner les relations éphémères comme pour effacer son existences. Puis il avait fini par accepter, par grandir, même si il n'avait jamais lié sa vie à un autre.

    Avant de quitter la France, il avait du passer par Rennes. La capitale politique était le seul lieu où on pouvait trouver des portoloins transatlantiques. Il avait pris quelques jours pour visiter la ville et en particulier le fameux institut empli de livres et de connaissances. Se baladant dans les rayons, il n'avait pu s'empêcher de se dire que Cadfael aurait aimé cet endroit. Il était d'ailleurs en train de penser à son ami qui l'avait tant aidé en Angleterre quand il avait été abordé par un responsable des Enfants de Merlin. Un homme qui avait vu l'éclat de son regard posé sur les livres et qui avait compris son attrait pour la connaissance et sa curiosité naturelle.

    Tout d'abord, bien entendu, Keith avait commencé par décliner. Les Enfants de Merlin. N'était-ce pas réservé aux français ? Et puis quand bien même ça ne soit pas le cas, il repartait aux Etats Unis dans deux jours et ne comptait pas revenir en Europe de ci-tôt. Pourtant, l'homme réussit à le convaincre et il passa quelques jours de plus à Rennes pour prendre ses marques dans le groupe. Il avait déjà plusieurs idées de projets de recherches quand il posait, quelques jours plus tard, sa main sur le portoloin transatlantique.

    Le regard de Keith se posa sur la porte imposante de l'institut. Il avait bien envie de retourner dans cette grande bibliothèque que Cadfael ne verrait jamais. Son ami était mort quelques mois après l'avènement du Seigneur des Ténèbres au pouvoir. C'était une grande perte. Cet homme lui avait appris à faire des trucs incroyables en métamorphose. Mais c'était aussi une raison de plus pour ne jamais remettre les pieds en Angleterre. Quoi qu'il en soit, Keith ne pouvait pas aller de suite parcourir les rayonnages. Il devait tout d'abord aller voir son correspondant puis l'un des doyens pour un rapport détailler et annoncer son retour dans les environs.

    ***


    Quand il ressorti des bâtiments, la nuit était tombée depuis un moment déjà. Il alluma une cigarette et se décida à errer dans les rues moldues de Rennes. C'était une belle ville bien que nettement plus animée du côté sorcier, mais elle n'avait rien à voir avec Paris. La ville lumière avait marqué Keith des années plus tôt par sa beauté et pourtant il savait que, sans y être obligé, il n'y retournerait pas de lui même. Mais il se doutait bien que ça ne saurait tarder. Son retour en Europe n'était pas anodin, il venait quêter l'information et guetter le scoop, ses pas le mèneraient sûrement à Paris d'ici quelques mois.

    Pour le moment, armé de son passeport diplomatique américain, il allait s'installer en Allemagne. Bientôt trentenaire, Keith avait obtenu cet avantage non négligeable par le grand journal dans lequel il travaillait. Effectivement que de mieux pour cet homme maladivement curieux et passionné par l'écrit que de devenir journaliste ? Il avait commencé comme pigiste mais son style avait rapidement plu au point qu'au bout de quelques années il s'était vu consacrer une rubrique dans le journal avec un nombre grandissant de lecteur régulier qui lui écrivaient beaucoup. Mais les voyages lui manquaient et il avait besoin d'air, de nouveaux horizons. Le Japon, l'Europe, l'Inde, l'Afrique… Il voulait revoir avec ses yeux d'adultes les lieux qui avaient fait de lui un homme accomplit. L'Allemagne, qu'il n'avait pas visité lors de son précédent voyage lui semblait parfaite de par sa position centrale. Il avait donc décidé que ça serait son nouveau point de chute. Cela le rapprochait en plus des Enfants de Merlin avec qui il avait de plus en plus envie de travailler sérieusement et il aurait ainsi de quoi alimenter sa nouvelle rubrique dans le journal.

    Après un dernier regard au Halles, Keith s'engouffra dans les ruelles à la recherche de son auberge. Il restait deux jours à Rennes avant de rejoindre Berlin, où son nouvel appartement l'attendait déjà. Ca avait vraiment des avantages d'être un journaliste reconnu dans un grand journal américain.

    ***


    Le portier s'inclina devant lui avant de lui remettre une clé et une enveloppe cachetée. Il remercia et monta les quelques marches le séparant du premier étage en déchirant le papier. Le mot était du journal, bien entendu. Des propositions de sujets, quelques remarques sur les réactions du lectorat face à son exil et des informations concernant le contact qu'il aurait en Allemagne. Effectivement, le journal travaillait avec les locaux en général et il fallait montrer clairement et rapidement à cet homme qu'il n'était pas là pour lui prendre son travail. L'homme avait néanmoins fait un très bon travail en trouvant cet appartement à Keith et en faisant en sorte qu'il n'ait pas à s'inquiéter de choses matérielles comme le ménage, le loyer, les approvisionnements en nourriture… L'appartement était même déjà chauffé. Enfin, d'appartement il n'avait que le nom. Il s'agissait en fait un loft très spacieux et superbement aménagé. Keith n'était pas particulièrement habitué à ce luxe mais il savait qu'il s'y ferait.

    Ses vœux avaient été respectés et il était logé dans un bâtiment sorcier connecté à l'électricité. Il pourrait donc sans difficultés brancher son ordinateur et envoyer ses articles sans craindre la censure ou la lenteur de la poste moldue. Brancher la dite machine fut d'ailleurs sa première activité puisqu'il tenait à pouvoir dès que possible consulter ses mails. Pendant que son portable démarrait, il avisa sur une petite table une pile de journaux de tous pays. Fouillant dans sa poche, il trouva une fiole de potion polyglotte et se mit au travail. Il visiterai la ville plus tard.
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    William Stark
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    MessageSujet: Re: Keith Andels   Keith Andels Icon_minitimeMer 18 Fév - 0:33

    Validationné Keith. Une bibliothèque tu as dit ? gros :o
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    MessageSujet: Re: Keith Andels   Keith Andels Icon_minitime

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