Surtout, n'abimez pas l'instrument !

La journée était calme comme l'eau d'un lac, Ysbal, dans une robe rouge très foncée, vaquait à ces occupations habituelle, un peu distraite par le fait que son assistant soit parti chercher fortune ailleurs. Elle avait collée cette petite affiche sur le devant du magasin : "Cherche vendeur expérimenté dans le domaine de la musique et des finances." Elle replaça la dernière arrivée de Cdrom sur le promontoire et dépoussiéra les étagères d'un coup de baguette magique. Celle-ci même qu'elle glissa dans son soutien gorge quelques minutes après, elle ouvrit alors la boutique en relevant les volets. Le soleil traversa les fenêtre pour que ses rayons se posent sur le parquet de la boutique qui semblait usé par les siècles, Ysbal n'avait ni le temps, ni l'argent et encore moins l'envie de la faire remplacer. Elle salua son voisin fleuriste qui ouvrait boutique à son tour et attrapa le journal qui dépassait de la boîte aux lettres d'une boîte aux lettres. Le fleuriste sourit et la laissa faire, plus occupé par ses pot en plastiques. Elle entra dans son magasin et ouvrit le journal. Tiens, un incendie s'était déclaré dans les entrepôts au Sud de la ville. Et à l'étranger ? La situation en Angleterre qui n'est toujours pas nette. Même du coté Moldu apparemment. Elle refera le journal avec un bruit de papier mâché et le posa sur le comptoir. Quelques personnes entrèrent, un homme agé et sa vielle à roue. Ysbal eu un petit pincement au cœur, l'objet était de toute beauté, son bois laqué fonçait avec les teintes du soleil. L'objet datait d'une époque très lointaine, il venait surement la faire accorder, elle n'avait aucune notion de cet instrument. Elle s'avança vers lui avec un sourire, l'homme avait l'air considérablement peiné. Elle cessa de sourire et lui demanda simplement :

"Je peux vous aider ?"

Il leva les yeux sur elle, dans ceux-ci flamboyait une rage et une douleur effroyable, la boutiquière eu un frisson qui lui parcourut la nuque.

"Acceptez vous de m'acheter cet instrument ?"

Elle ouvrit grand les yeux, stupéfaite. Vendre ?Elle en oublia toute sa fibre commerçante.

"Vendre ? Voyons ! Cet instrument doit être plus vieux que la première sérénade. Enfin, tout de même pas mais. Non. Ecoutez. Je...Voila. Allez la vendre à un collectionneur, vous en tirerez assez pour vivre aisément. Ou offrez la à un musée.
-Vous ne comprenez pas, madame. Je ne veux plus voir cette chose. Trouvez un collectionneur serait trop long et un instrument est fait pour être utilisé, pas prendre la poussière. Vous savez, il est si vieux que je crois qu'il a une âme. C'est troublant de vivre seul avec. Ca me tourmente. Cela me fait beaucoup de peine de m'en débarrasser mais je pense que c'est mieux comme cela.
-Je...
-Prenez cet instrument ou je le brise au sol."

Ysbal baissa la tête et pris la vieille à roue entre ses mains. Le bois lisse coulait entre ses doigts, elle le posa derrière le comptoir, elle ouvrit ensuite la caisse et pris le chéquier qui y était rangé, celui du magasin. Elle signa un chèque de 3000 euro pour l'homme. C'était le fond de réserve, tout ce qu'elle avait, qu'elle gardait de coté. Ce n'était rien. Ysbal n'a jamais été très doué pour garder l'argent, la boutique avait constamment des soucis financiers par sa faute. Elle tendit le chèque que l'homme pris et il reparti, les épaules plus hautes qu'en entrant. Elle pris un air pensif et lui couru après dans la rue, sa robe rouge volant dans un vent froid, celui d'avril. Cette nuit, il avait dû pleuvoir, des flaques d'eaux maculaient le sol. Elle l'attrapa par l'épaule.

-J'ai oublié de vous demander. A-t-elle un nom ?
-...Hélène."

Elle lui lança un sourire et repartie fière, vers la boutique. C'est alors qu'elle vit un jeune homme s'enfuir avec le précieux bien sous le bras. Son cri déchira l'Alexanderplatz.

"AAAAAH !LA VIEILLE ! ATTRAPEZ LE ! VITE ! "

Sa robe ne lui permettait pas de courir vite derrière ce jeune voleur, frustrée, elle hurlait telle une des mythique furie derrière le jeune homme. Il lui suffirait d'un sort de localisation une fois le magasin fermé, mais ce petit sagouin allait sans aucun doute, abimer cet instrument. Quelle stupidité de laisser la boutique sans surveillance ! Elle claqua la porte de celle-ci et la ferma d'une formule imprononcée, vide après l'événement et chercha à courir derrière le voleur. Toutes ses flaques et son pouvoir d'élémentaliste...Dès qu'il n'y a plus de témoins, il va en voir de toute les couleur. Puis pourquoi ce sagouin n'avait-il pas pris la caisse ? Sa robe se déchira dans la course, laissant les jambes plus libre.

*Ma robe ! Tu va vraiment me le payer...[Insérer ici une longue suite d'insulte.]*

Le voleur avait un peu de mal à courir, encombré par le lourd instrument. Celui qu'elle avait perdu réapparu rapidement dans son champ de vision.T'apprendra qu'on énerve pas une Grimm.

[Ceci est un topic libre, vous pouvez être le voleur ou celui qui l'arrête.]