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Forum de jeu de rôle sur l'Europe post-potterienne.
 
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     Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]

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    Uffie A. Cartel
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    Uffie A. Cartel


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    MessageSujet: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeJeu 5 Fév - 17:28

    Maintenant qu'Uffie y repensait, il trouvait le voisin qui l'avait secouru en période de crise (bourré ivre mort quoi) était franchement louche. Il l'avait regardé pas comme on regarde un être humain, pas façon pièce de viande non plus... Enfin après tout, ça avait été bien aimable de l'avoir ramené chez lui si il était bourré, mais cette histoire sentait un peu le moisi quand même, quand pourquoi et comment s'était t'il bourré la gueule ?! Impossible de s'en rappeler, il avait dû y aller vraiment fort. Ca faisait un mois maintenant, et le type le regardait vraiment bizarrement. Uffie en conclu que l'homme était homosexuel, et, inconsciemment, il eu le réflexe de serrer les fesses. Il était lui même hétéro, et n'avait jamais eu d'aventure avec un homme. Il le cachait bien à ses connaissances (tout plein d'emo, et sans verser dans le stéréotype, il trouvait qu'il y avait un sacré nombre de tapettes au centimètre carré dans ce milieu), faisant semblant de s'être tapé un gonze un jour à Dumstrang pour prouver son ouverture d'esprit. Non il n'avait plus de contact avec le jeune homme malheureusement, oui il avait aimé ça, et oui ma brave dame en ces temps de crise il ne trouvait pas chaussure à son pied. Mais quand même, intérieurement, il préférait largement les nichons et refusait formellement qu'on touche à son anus, ouverture d'esprit ou pas.
    Enfin là, présentement, la question n'était pas si il devait se taper un emo ou pas, c'était plutôt l'heure de se préparer pour aller au boulot. Il était plus ou moins réveillé, pas encore rasé, devant un bol de café et une cigarette à la bouche, avec pour seuls vêtements un T-shirt bleu foncé totalement délavé et un boxer pas spécialement dans un bon état. Il regardait dans le vague, se posant de grandes questions existentielles sur pourquoi les carreau de la cuisine étaient carré, et pas rond. Il resta un long moment comme ça, même après que son café eut été fini, et il partit se laver et se rendre présentable. Un T-shirt d'un blanc éclatant et un jean noir devrait suffire à être correct vestimentairement parlant (malheureusement, le tatouage de son bras débordait sur sa main, et ça lui avait couté pas mal d'emploi cette connerie), même si ce n'était pas forcément à son goût. Il se changeait en rentrant chez lui pour mettre un beau futal en cuir et tout un tas d'accessoires qui le faisait ressembler à un sapin de noël dépressif tant s'habiller normalement lui répugnait.
    Il alla au boulot avec l'angoisse habituelle de croiser ce foutu type qu'il ne pouvait accuser de trop regarder ses fesses ou quelque chose comme ça, puisque qu'il ne le faisait pas. Il l'angoissait, c'était tout, et c'était déjà bien de trop. Il ne le croisa pas, mais il embraya sur l'angoisse qu'il vienne prendre un café là où il travaillait, comme il le faisait parfois. Pour se remonter le moral, il songea très fort (en fermant les yeux, ce qui est embêtant quand on marche) au tatouage qu'il se payerai bientôt, dès qu'il aurait les sous. De grandes ailes dans le dos, il y pensa très très fort.
    Devant le café, il fuma une cigarette dans laquelle il essaya de déverser toute son angoisse (pauvre cigarette, elle n'avait rien demandé à personne). Voilà, il était temps d'y aller, il était même un peu en avance puisque le truc n'était pas encore ouvert. Le patron était il là ? Il rentra pour aller voir.
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    William Stark
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    MessageSujet: Re: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeVen 6 Fév - 17:57

    Le patron était là, comme toujours, et depuis un certain nombre d’heures. S’il n’avait pas changé de vêtement depuis la veille et n’était pas toujours aussi impeccable, on aurait même pu croire qu’il n’avait pas bougé depuis qu’il avait renvoyé Uffie et Johanna chez eux après la fermeture. Perché sur un escabeau rapidement construit à l’aide d’une table, deux chaises et un sort de métamorphose, il regardait le plafond d’un air dubitatif. Le sort de régulation de température s’était encore déréglé et il avait beau réfléchir, il ne voyait pas pourquoi cela se déglinguait à chaque fois. Oh, réparer n’était pas bien compliqué, à la portée du premier sorcier venu mais il voulait trouver l’origine du problème, histoire de ne pas avoir à se retrouver à cet endroit exact, devant le même problème, demain à la même heure. S’il y avait une chose que Cad’ n’aimait pas, c’était bien la routine.

    La porte s’ouvrit, laissant entrer un peu du froid matinal dans la pièce encore sombre. Le mangemort se pencha, prêt à dire au client de revenir dans une heure lorsqu’il aperçu Uffie. T-shirt blanc pétant, pantalon noir, tatouage jusque sur la main (mais il n’avait rien à dire, il en avait également un sur l’avant bras gauche) et l’air pas très bien réveillé. L’allemand n’était pas du matin. Ce n’était pas nouveau et sûrement pas un problème dans un commerce comme le sien aussi Cad’ lui sourit gentiment.


    « Bonjour Uffie. Tu es en avance ce matin, tombé du lit ? »

    D’un geste de sa baguette, il alluma la lumière et répara l’air climagisé. Ça tiendrait bien jusqu’au soir. Et il appellerait un spécialiste… plus tard. Restait à espérer qu’il y pense à une heure potable… Il sauta alors directement sur le sol et réajusta sa chemise noire sur son jean de même couleur.

    « Puisque tu es là, tu veux bien me donner un coup de main avec ces machins ? »

    Enchaîna-t-il directement en montrant au né de moldu plusieurs cartons avec des dessins de grille pain, micro-onde et autres ustensiles mortels moldus de cuisine.

    « J’ai jeté un coup d’œil au mode d’emploi mais je n’y comprend rien. Ça doit être l’allemand qui me pose problème. »

    Il plaisantait évidemment, son aversion pour tout ce qui touchait de près ou de loin à une quelconque activité culinaire étant assez connue. De plus, après quatre ans passés en Allemagne entourés exclusivement de germanophone, il aurait été difficile de ne pas être bilingue (ou en ce qui concernait le gallois, trilingue). Il ne savait même pas vraiment pourquoi il avait décidé d’investir là dedans. Ou plutôt si. En voyant ceux qui préféraient avoir un repas préparé totalement à la sorcière, il pourrait faire une autre sorte de repérage. Cela serait bon pour la Cause. Et qui douterait de l’ouverture d’esprit d’un homme qui s’amusait avec un peu de technologie ?

    « Johanna m’a envoyé un hibou tout à l’heure. Elle est un peu malade et ne passera peut-être pas aujourd’hui. Je sais que je t’avais donné ta soirée mais ça m’arrangerait si tu pouvais rester un peu plus tard. »

    Toujours souriant et tranquille, l’ancien Gryffondor s’était adossé au bar et organisait à présent la salle, toujours s’aidant de sa baguette. Il sautait d’un sujet à l’autre, l’esprit sans cesse occupé. C’était mieux comme ça. Tout pour ne pas avoir à se souvenir de ses cauchemars.

    «Mais si tu ne peux pas, n’aie pas peur de me le dire hein, je me débrouillerais. »

    Un nouveau sourire pour l’encourager à dire ce qu’il pensait. Il n’avait jamais viré quelqu’un pour avoir été honnête au contraire. C’était le mensonge qui lui répugnait le plus.
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    MessageSujet: Re: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeMer 11 Fév - 21:14

    Il avait jeté sa cigarette et il était en train de rentrer dans le bar tout en s'ébouriffant artistiquement les cheveux pour y donner un effet décoiffé du matin classe et in quand il vit Mr Stark. Cela eu pour effet de lui faire remettre sa main dans sa poche droite et de prendre un air plus concentré. Uffie avait un coté très superficiel qu'il n'aimait pas trop montrer à un quelconque employeur, mais qui était l'apanage de tout gothique qui se respecte.

    - Ah bah euh bonjour euh... J'sais pas, juste j'ai pas trop trainassé, j'sais pas.

    Evidemment, Uffie savait parler mieux que ça, mais là on était le matin, et le matin, il n'utilisait qu'à cinquante pour cent ses capacités intellectuelles, contrairement à son employeur qui gesticulait partout à une heure si indue. Uffie en conclut qu'il consommait sans doute de la cocaïne.
    Mr Stark lui fit signe pour lui montrer divers ustensiles ménagers qu'il ne savait pas utiliser. Il était de notoriété publique que l'homme n'était pas un cordon bleu, et on peu même dire que c'était une vraie brelle en cuisine, mais Uffie garda ses remarques pour lui. Lui il savait utiliser tout ça, et pour cause : Il avait grandit là dedans.
    Ah, et second détail qu'apporta la remarque de Mr Stark sur sa personne : Il n'était pas allemand de base. Uffie savait qu'il était anglais, et se demandait à intervalle régulier si il prenait du thé ou des trucs comme ça. Il se demandait aussi si l'homme était « raciste », comme son gouvernement. Il ne suivait pas trop le truc, mais apparemment il n'y avait rien qui allait en politique en ce moment en Europe, il y avait de quoi angoisser, tout allait exploser. Même chez les moldus ça pétait de toute façon, avec une montée de l'intégrisme (cardinaux extrémistes remit à leurs fonctions, tout ça) de la violence, du chômage, de la misère, de tout quoi. Uffie étant d'un naturel angoissé, il se prenait régulièrement la tête et étouffait des hurlements d'angoisse dans son oreiller.

    - Pas de problème Herr Stark, suffit de brancher ça aux prises et c'est OK pour faire de jolis toast. Vous inquiétez pas, ça mord pas.

    Il aurait pu l'appeler monsieur dans sa langue là, l'anglais, mais il lui paraissait plus logique de le faire en allemand, et puis la forme de politesse de la langue était tellement incompréhensible qu'il espérait à chaque fois le paumer. L'anglais n'avait pas de forme de politesse, qu'il sache, et le français était limite plus simple de ce coté là. On était censé déduire qu'on parlait de plusieurs tiers ou de quelqu'un de supérieur hiérarchiquement à partir du « contexte », qui est un mot japonais signifiant « vous l'avez dans le cul jusqu'à la moelle ».
    Ah tiens, il n'avait plus sa soirée, bof, il n'avait rien de prévu (sous-entendez ici qu'il avait pris la veille la bonne résolution de ne plus se cuiter en semaine), ça ne le dérangeait pas.

    - Pas grave, j'm'en sortirai. Son employeur le relança concernant sa sincère et profonde envie de bosser plus tard ce soir là, faisant appel à toute l'honnêteté qui aurait pu se cacher dans son corps. Nan mais ça me dérange vraiment pas, j'ai rien de mieux à faire ce soir en fait, j'ai annulé des trucs tout ça. Petite pause. Bah j'vais aller brancher les machines, comme ça ça sera fait.

    Il se dirigea vers les boîtes en carton avec conviction, et commença à tout sortir dans un grand bruit de plastique et de polystyrène. La majorité des choses étaient relativement simple d'utilisation, à la portée de la première ménagère de moins de cinquante ans qui passerait, mais Uffie lu tout de même avec une grande application les modes d'emplois. Bon, il était pas la pour faire une poelée aux quatre saveurs printanières non plus, juste des croques-messieurs, mais le micro-ondes l'inquiétait un peu, dans la mesure où il n'utilisait cet outil là que pour réchauffer des barquettes toutes prêtes. Quelques temps plus tard (c'est fou comme ça passe lentement quand on lit une série de mode d'emploi et qu'on branche des trucs de cuisine), il eut finit sa dure tâche, et s'accorda une pause clope bien méritée (il ne tenait pas plus de deux heures sans nicotine).
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    MessageSujet: Re: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeSam 21 Fév - 12:18

    Bon et bien ça prenait forme. Petit à petit, pierre par pierre il allait finir par réussir à construire ce qu'il avait en tête. Evidemment, avec toutes les pensées parasites qui lui encombraient l'esprit, sa tristesse, sa joie également et les nouvelles régulations européennes - Baaaah ! L'Europe ! Quelle merde - les choses mettaient trois fois plus de temps qu'avant à se mettre en place mais finalement, il y avait du progrès et cela seul suffisait à rendre sa journée moins problématique.

    S'il avait prit le temps de jeter un coup d'œil à son employé, Cad' ne s'était pas vraiment soucié de savoir comment il se portait. Il fallait avouer qu'il trouvait Uffie étrange dans le meilleur des cas voire carrément stone en règle général. Il était ce qu'en ancien argot il aurait appelé un cave mais comme il faisait du bon boulot, ne posait pas de questions et avait la côte auprès d'une certaine partie de sa clientèle (les jeunes fêtards à la mode), il était plutôt content de l'avoir à ses côtés. Et puis l'allemand faisait partie de cette catégorie de gens qu'un tueur fou semblait trouver très drôle de tuer et de laisser dans l'Est Side Gallery. Le mangemort se demandait souvent de qui il s'agissait, si Uffie avait perdu des amis dans cette histoire (ce qui pouvait expliquer en partie l'air totalement à l'ouest - voire défoncé - qu'il avait parfois) et s'il risquait quelque chose. L'ancien libraire ne savait pas comment il réagirait si son employé se faisait un jour attraper par le tueur. Il essaierait probablement de le venger en livrant l'assassin à a justice… ou lui proposerait un autre travail, voire même s'en servirait pour tester les capacités de… non, il ne fallait pas penser à ce genre de choses en public. On ne savait jamais quand un Legilimens pointait sa baguette sur vous.

    Bref, tout allait pour le mieux. La température se réglait à peu près toute seule, la grande salle commençait à ressembler à quelque chose de potable (mis à part la table 5 qui était bancale, pour changer, mais les habitués étaient au courant et réservaient cet endroit aux gens de passage comme une sorte de bizutage passif), et Uffie avait accepté de remplacer sa collègue et c'était même (miracle), mit au travail. La remarque sur le grille pain fit sourire l'ancien gryffondor. Lorsqu'il voyait l'image de l'appareil, avec ses grilles de fer et ses quatre fentes ouvertes sur le dessus, il lui prenait une folle envie de l'enchanter pour lui faire mordre les doigts des pro-moldus inconscients. C'était… presque irrésistible. Comme un défi à son ingéniosité. Il éclata de rire.


    "Ne me tente pas. Je trouverais plus facile de le faire mordre que de le faire griller des toasts. Il suffit de le… brancher tu dis ? Tu veux dire que les trous miteux dans le mur sont réellement une source d'énergie ?"

    Evidemment Cad' connaissait l'électricité… un peu. Il avait été obligé de l'installer dans la chambre d'Austen au manoir et avait vécu quelques années dans un loft moldu en Amériques. Mais dans les deux cas, c'était la jeune sang pur qui s'était occupée des détails techniques. Lui se contentait de savoir où appuyer en fonction de ses besoins… et d'utiliser le plus possible la magie. La technologie, à ses yeux, s'apparentait beaucoup à de la triche. Il n'y avait que les moldus et leurs enfants pour s'y intéresser vraiment.

    Un mouvement de baguette mit la musique en route, un peu de jazz, à la guitare acoustique, servant plus de fond sonore que de réelle ambiance. Il était encore tôt et la foule des habitués n'affluerait pas avant la fin d'après-midi. Mais il devait être prêt pour les poivrots (avec leur verre de vin bon marché et leur haine des vrais cocktails, ceux qui vous permettent de tenir toute une soirée tout en vous donnant soif pour que vous consommiez encore plus), les quelques irréductibles qui passaient déjeuner et échanger les nouvelles ainsi que les amoureux des livres qui, eux, passaient plus vers 15/16 heures. Si le bar n'était pas toujours plein, il était tout de même rarement vide. Un grand bruit de froissement et de grincements désagréables lui parvint de la cuisine, lui indiquant qu'Uffie s'était mit au travail. Ne voulant pas rester en arrière, le barman fit apparaître les menus sur les différentes ardoises ainsi que les mélanges et les promotions du jour. Puis, il passa la tête dans la petite salle, histoire de la mettre en route et repassa dans la cuisine, chercher son cuistot/serveur préféré. Il n'était pas là mais la porte de derrière était entrouverte et une odeur de tabac laissait à penser que le garçon s'accordait sa première pause cigarette de la journée. Toujours souriant, Cad' le rejoignit.


    "Ces trucs là finiront par te tuer tu sais"

    Lança-t-il tranquillement, exactement sur le même ton que lorsqu'il faisait la remarque à Keith des années auparavant. Un nouveau coup de baguette disposa les tables en terrasse tandis qu'il restait près de son employé. Pas qu'il le collait, juste, il n'aimait pas la solitude.

    "Quelqu'un a demandé à te voir hier soir. Il ne t'a pas nommé, juste décrit et ne s'est pas présenté mais je pense que c'est le genre de chose que tu aimes savoir… non ?"
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    MessageSujet: Re: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeMar 3 Mar - 9:20

    [HJ : Si tu trouve ça merdique, regarde l'heure de postage. --]

    Ah la saveur douce de la cigarette, les non-fumeurs ne pouvaient pas comprendre ça. Uffie (moi aussi en fait) ne comprenait pas trop non plus d'ailleurs, c'est comme expliquer pourquoi le chocolat, le sexe ou chier est si agréable, y a pas tellement de mots pour ça. Disons que c'était la sensation de faire quelque chose, d'agréable qui plus est, là où un non-fumeur se contente de tourner les pouces. Comme quand on attend le bus par exemple, et puis la sensation d'avoir quelque chose dans les poumons, de soulager un manque.
    Donc oui ça tuait les gens, et ?

    - Les gens disent que fumer ça tuer, et manger des trucs bons aussi, et glander chez soi aussi, et avoir des relations sexuelles aussi, alors fuck quoi.

    Monologue près-établi pour ado gothique en manque de fruit, ce que Uffie était quelque part, avec un soupçon de lucidité qui lui permettait de détecter quelque part que ce qu'il disait était stéréotypé et idiot. Mais trop tard pour rattraper ses paroles, il prit une nouvelle bouffée de cigarette pour justifier son petit silence. Mr Stark parla d'un mec venu le voir, ce qui augmenta la tension artérielle d'Uffie de façon prodigieuse. Qui où quand comment pourquoi ? C'était qui le mec qui le demandait ? Son cadavre allait il finir dévoré par un berger allemand dans une poubelle en Italie après le travail ? Pourquoi attendre la fin de son service pour le tuer d'ailleurs ? Il jeta un coup d'oeil du coté de la rue, et mordilla l'ongle de son index qui ne tenait pas une cigarette, avant de s'en remettre dans les poumons. Et si c'était lui le prochain ? On ne l'aurait pas comme ça ! Pas maintenant ! Il ne voulait pas mourir, c'est pas parce qu'il aimait bien la musique braillarde et les fringues à la con qu'il cherchait la mort et l'auto-destruction. Une vie Rock'n Roll, OK, mais avec un salaire fixe et trois repas par jour au chaud, s'il vous plaît.
    Ou alors c'était son voisin idiot, celui qui le regardait d'une manière indéfinissable. Son coeur eut un manqué, il voulait se cacher sous sa couette, la vie était décidément trop stressante pour lui. Mais qu'il vienne ce connard de tueur ! Qu'on en finisse ! Nerveusement, il se sentit soudain très fatigué. Il n'était pas à son boulot chiant, il était déjà dans un cercueil en contreplaqué la rondelle éclatée et un couteau dans le bide. Avec un tas d'autres gothiques emo de tout poil, tous morts. Des monceaux de cadavres, des hectotonnes, vendu à la pièce, garantie mort dans d'atroces souffrances label A.O.C. Des tas, des montagnes, on en ferait des îles pour riches, des continents, d'autres planètes. Un futur apocalyptique où des enfants en scaphandre feraient des cerf-volants avec son squelette renforcé au fil de fer, comme le pigeon de sciences nat'.

    - C'est p'tète le fisc.

    Ca l'étonnerait, et Mr Stark ne savait sans doute pas ce qu'était le fisc, pas plus qu'il ne connaissait le voisin ou qu'il s'inquiétait pour le tueur en série ou les loup-garous, ou d'une invasion d'extra-terrestres qui nous mettraient une sonde anale pour voir comment on vit ici bas. Uffie avait il une sonde anale ? Une parabole se dépliait de son cul pendant qu'il dormait ? Bonne question. Il ralluma une cigarette. En rentrant chez lui, il vérifierait. Et si il a avait attrapé le SIDA pendant l'opération parce que les E.T. Ne savait pas désinfecter leurs instruments et qu'un junkie ou un pédé soit passé avant lui sur le billard ? Hein ? Comment on savait tout ça hein ? Bon, après avoir vérifié si il n'avait pas un corps étranger dans le cul, il ferait un dépistage du SIDA.

    - Ou alors c'est mon voisin d'en face, ou le tueur en série.

    Oh mon dieu ils vont me tuer, tout le deux, ce sont une seule et même personne, je vais mourir, pensa-t-il. Bien sûr ! Son voisin était tueur en série, et après son pote emo, ça sera lui ! Comment avait il pu ne pas y penser plus tôt ? Il fallait envisager toutes les théories, toutes, sans exception, pour mieux faire face à la menace. Mais quelle menace d'ailleurs ? On ne savait pas de quel coté elle venait ! Des images torturées de son corps soumis à mille sévices pendant que lui même ne pouvait pas bouger lui virent en tête. Son voisin s'agitant au dessus de lui avec ses bras comme des pinces de crabes pendant que lui même était sur le ventre dans son propre lit, une mèche de cheveux coupée, des photos prises à son insu, un viol, du sang, des hurlements étouffés, de la merde, des draps sales, du foutre, du dégout, encore des hurlements, de la douleur, une envie de fuite, une envie de dégueuler, et tout ça multiplié par dix.
    Il s'apperçu à ce moment là que comme les jeunes enfants, soumis à sa propre panique intérieur qui ne s'était exprimée jusque là que par un tirage compulsif de sa cigarette, il produisait son angoisse sous forme physique. Les poubelles de la rue avait été projetées de façon violente sur le sol et les ordure répandues.

    - Oh.
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    MessageSujet: Re: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeJeu 5 Mar - 20:12

    La réponse à sa provocation ne tarda pas, arrachant un sourire au gallois. Uffie, malgré son âge, raisonnait toujours comme un adolescent. Par chance, il connaissait bien la manière de fonctionner des tous jeunes adultes. Plus même, il appréciait leur rébellion stérile et leur manière de tout remettre en question. Même s’ils étaient parfois agaçants à vouloir absolument faire des erreurs, ils étaient une bonne façon de ne pas prendre tout pour acquit, de se rappeler que les choses n’étaient pas fixes mais évoluaient avec le temps. Et également une bonne source de divertissement lorsqu’on était assez intelligent pour ne pas prendre leur agressivité pour soi.

    « Je ne sais plus qui a dit que vivre était très mauvais pour la santé. Un chanteur je crois. Français…ou francophone si mes souvenirs sont bons. »

    Il n’empêchait que la cigarette (le tabac en général) était une drogue plus dure que l’on ne le pensait. Or Cadfael se savait devenir facilement dépendant. Il lui suffisait pour ça de se souvenir de la facilité avec laquelle l’alcool avait prit possession de sa vie et la difficulté qu’il avait eu de se sevrer. Même maintenant, plus de vingt ans plus tard, il était obligé de s’astreindre à une routine sévère pour ne pas replonger. Surtout maintenant qu’il était seul et qu’il vivait au milieu des bouteilles. La cigarette ne tuait pas que par ses agents toxiques, non, elle prenait le contrôle de votre être, de votre vie, et il ne voyait pas quel plaisir suffisant on pouvait retirer de ces herbes en combustion pour risquer de se perdre soi-même. Au moins, l’alcool, c’était bon.

    Tout en poursuivant ses propres pensées, Cad’ passa à autre chose. Cela ne servait pas à grand-chose d’épiloguer la dessus et il n’avait pas tellement envie de repenser à la tentation constante qui le dévorait. Curieux, il observa la réaction d’Uffie à son annonce. C’était un bon moyen de savoir s’il cachait quelque chose. Et il ne fut pas déçu. Le jeune allemand sursauta presque tant sa tension était palpable et pâlit visiblement en tirant comme un damné sur sa cigarette. Ainsi, l’émo n’était pas seulement le jeune perdu qu’il semblait être et sa visite matinale n’était pas due qu’au hasard. Qu’est ce qui le stressait autant ? Se pouvait-il que ce soient ces meurtres dont la presse regorgeait ? Avait-il des amis disparus ? Mais dans ce cas là, pourquoi ne pas renoncer simplement à son style vestimentaire ? L’ancien Gryffondor comprenait parfaitement ceux qui refusaient de céder à la menace et de changer leur façon d’être mais il fallait également accepter les risques encourus et cela ne semblait pas être le cas du garçon.

    Le silence s’installa une seconde puis les poubelles commencèrent à se déverser bruyamment sur le sol. Uffie n’était plus simplement apeuré mais bien paniqué. Seule une émotion très forte, liée à un instinct de survie au moins aussi important pouvait agir ainsi sur l’environnement d’un sorcier. Et il savait ne pas être en cause, lui quand il s’énervait, il collait des trucs au lieu de les renverser.

    Finalement, l’allemand donna une réponse sensée à laquelle il ne croyait absolument pas.


    « Je te demande pardon ? Je n’ai pas bien comprit ton dernier mot… »

    En effet, non seulement il ne connaissait pas l’acronyme en allemand mais en plus il n’avait jamais payé un seul impôt de sa vie. Sa famille était assez ancienne pour être exemptée de ce genre de petits problèmes. Bref, quoique le « fisc » puisse être, Uffie (et Cad’ par extension) savaient déjà que ce n’était pas ça. Personnellement, le gallois avait d’abord pensé à un problème familial (la famille ne posait que des problèmes, il en savait quelque chose) mais son compagnon ne semblait absolument pas y penser. Une hypothèse à éliminer donc, et une supposition à noter : l’allemand s’entendait bien avec sa famille.

    Patient, le mangemort n’ajouta rien, attendant tranquillement que le stress fasse parler son employé. Le meilleur moyen d’avoir des réponses est en général de ne pas poser la question. Les gens avaient tellement peur du silence qu’ils disaient n’importe quoi pour meubler. Généralement la première chose qui leur passait par la tête. C’était une technique presque sans failles pour savoir ce que pensaient les gens… bingo.


    « Tu as des problèmes de voisinage ? »

    Il ne s’était absolument pas attendu à ce genre d’aveu. Le voisin d’en face ? Avant même le tueur en série ? Intéressant, très intéressant. Qui était ce curieux voisin et pourquoi Uffie en était-il si effrayé ? La curiosité de l’ancien Gryffondor le brûlait mais il avait la présence d’esprit de le dissimuler derrière une façade polie et rassurante, exactement comme s’ils parlaient de la pluie et du beau temps (et non, il n’allait pas demander pourquoi les yeux du garçon avaient une seconde essayé de voir le bas de son propre dos).

    « Ne t’en fais pas pour ça. Tu es sûr que ça va ? Tu n’as pas l’air bien… »

    Il s’était radoucit, presque inquiet pour le garçon. Il aimait bien Uffie malgré ses origines impures et n’avait pas spécialement envie qu’il lui arrive du mal. Après tout, si l’allemand se faisait tuer, Johanna serait trop bouleversée pour travailler correctement et il lui faudrait trouver un autre cuistot. Sans compter que ça allait attirer l’attention des autorités sur lui. Mais tout cela n’était rien, le plus important étant qu’il l’aimait bien. Il se sentait donc protecteur à son égard.

    « Je peux t’aider ? »

    Fichu instinct…
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    MessageSujet: Re: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeDim 8 Mar - 1:25

    [HJ : C'est léger, c'est frais... ]

    Tu as des problèmes de voisinage Uffie ? Dis, est ce que tu en as ? Ils sont où ? Dans ta tête ? Dis Uffie, dis moi, allez vas y, des preuves, des actes. Tout ça n'existe pas, tu invente, tu fabule, tu raconte n'importe quoi, tu manipule. Ca ne s'est pas réellement passé, n'est ce pas ? Bien sûr, tu ne te souviens de rien, tu invente. Tes problèmes de voisinage Uffie, tu deviens parano, est ce l'alcool qui rend fou ? Tu ne bois pas assez pour ça, malade congénital. Une méthode pour te rendre intéressant, manipulons une vérité, déformons là suffisamment, et elle paraît horrible, magie.

    - Non.

    Une poubelle traversa la rue pour éclater contre le mur d'en face, mais Uffie n'y prit pas garde. Qu'est ce qu'il y pouvait de toute façon ? Rien. Le jeune homme ne savait pas d'où venait son trouble, parce qu'il n'était pas en mesure de s'en souvenir. Son fameux voisin avait effacé les souvenirs de ses vices de l'esprit d'Uffie. Comment réagir à des traumatismes dont on ne se souvenait pas ? Ben voilà, comme il le faisait actuellement. Il fit une grimace pouvant vouloir tout dire, et alluma une autre cigarette. Il avait un peu la nausée de tant fumer d'un coup, comme ça, dès le matin.

    - C'est... Il ne s'est rien passé, mais j'ai un ami qui est mort du tueur, et du coup ça rend un peu... Angoissé... C'est un peu ridicule aussi, désolé.

    Longue phrase qui ne tenait pas spécialement à sortir, ou alors avec de la bile et des corn-flackes. Il aurait voulu que son patron se casse, qu'il reste seul à respirer un grand coup, histoire de se sentir moins idiot, et en fait... Non. Tout seul dans une ruelle sombre, mais il n'aurait jamais pété un câble si Mr Stark n'avait pas abordé le sujet en fait.

    - Je ne crois pas, dans la mesure où il ne s'est rien passé.

    Il tenait à l'affirmer bien fort, qu'il ne s'était rien passé, puisque que c'était le cas. Du moins dans sa mémoire. Véritablement, son voisin l'avait traité comme un sadique et il avait étouffé des hurlements dans l'oreiller, à moitié mort d'asphyxie, mais ça il ne pouvait pas le savoir, mais peut être le sentait il quelque part, peut être pas, difficile à déterminer. Le salaud avait bien caché son crime, caché les traces, caché les plaies, caché le bordel. Même les draps sales. Uffie n'avait pour lui qu'un goût dégueulasse en bouche et des images en tête, des images dont il ne se souvenait pas.

    - Je rangerai ça, désolé.

    Il regarda les poubelles, et se mit à vomir. D'angoisse, d'avoir trop fumé, ou peut être son corps se rappelait, lui, de ce que son propriétaire avait oublié. Il plia en avant, et il tomba douloureusement sur ses genoux. Ca y est, a pu Corn-Flackes, le goût dans la bouche était justifié, le voisin pouvait remettre son pantalon, il avait eu ce qu'il voulait.
    Il se demanda brievement qui avait voulu le voir sur son lieu de travail, et arriva brillamment à la conclusion qu'il ne tenait pas à le savoir en fait, que le violeur vienne chez lui au lieu de l'emmerder à son boulot tiens, ça serait plus simple. Il toussa. Il avait envie de se replier dans sa flaque là, et de ne plus bouger pour le prochain siècle, protégé par la proximité de son patron.

    - Je comprend pas ce qui m'arrive.

    Il tenta de bredouiller une excuse, mais un rôt brulant lui fit lâcher son café, qui avait un goût peu agréable au deuxième passage.
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    MessageSujet: Re: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeSam 14 Mar - 9:05

    Une poubelle traversa la rue pour s’éclater contre le mur d’en face, donnant à la dénégation du garçon un taux de crédibilité très bas. Amusé, ce fut à peine si l’ancien Gryffondor sursauta face à ce déchaînement de magie incontrôlé. Il aurait pu être à la place de cette poubelle, il le savait, mais cela ne l’effrayait pas outre mesure. Il trouvait la réaction amusante. Oui, il avait des goûts douteux mais ça, ce n’était pas vraiment un scoop.

    « Non. Evidemment. »

    L’ironie de ses propos ne pouvait pas passer inaperçu. Uffie fit une grimace sans signification précise puis alluma une autre cigarette avant de laisser échapper une nouvelle pièce pour le puzzle. Mentalement, Cad’ retourna la phrase sous tous les angles… avant que le passé ne le rattrape. Il ne savait pas combien d’amis il avait perdu durant les Guerres. Et ceux qui restaient, il les avait tous abandonnés pour venir ici. Quatre longues années sans les remarques pertinentes de Greg, la colère de Prosper, les taquineries des deux James… Près de cinq ans sans la présence réconfortante de Lucius, mort au combat. Cad baissa la tête, se mordit légèrement la lèvre, refusant de laisser la mélancolie l’envahir. Ce qu’il avait fait, c’était pour le bien de la Cause. C’était SA décision. Ses sacrifices. Regretter serait renier tout son travail jusqu’ici. Il releva les yeux et posa sa main sur l’épaule de son employé.

    « Je comprends. Ce n’est pas ridicule du tout. »

    Cela n’empêcha pas le garçon de refuser son aide, toujours sous le prétexte qu’il ne s’était rien passé. Plus il insistait, moins Cad’ y croyait. Uffie avait vraiment l’air malade. Et pas seulement physiquement s’il en croyait les ordures qui jonchaient à présent la rue. Mais il ne savait pas trop quoi faire. Il n’était pas psy. Il était encore moins guérisseur. Il savait réparer les livres, ensorceler des objets, transformer des choses, voire réconforter quelques alcooliques qui venaient de se faire plaquer ou avaient eu une mauvaise nouvelle professionnelle. Il sentait confusément que ce qu’il voyait là était nettement plus compliqué. Il n’avait absolument aucune idée de ce qui avait prit Uffie et de comment rattraper le coup. Ce n’était certainement pas son annonce anodine qui avait déclenché une telle réaction…. si ?

    Il y eut comme un silence, puis la promesse d’Uffie de tout ranger. Mouais. Cad’ n’y croyait pas trop. Il n’avait pas encore décidé de ce qu’il allait en faire mais il n’allait tout de même pas le…

    Le mangemort recula d’un bond lorsque son employé se plia en deux pour se mettre à vomir bruyamment. Il avait d’instinct saisit sa baguette, comme si le malaise du garçon était une agression personnelle. Quelque chose le gênait dans tout ça, et ce n’était pas l’odeur – quoiqu’il s’en serait bien passé.


    « Assied-toi »

    Il lui tendit une chaise qu’il avait fait venir d’un accio nerveux une petite minute auparavant puis lança un nouveau sort pour attraper un verre venant du bar. Un aguamenti plus tard, il le tendait à son employé, toujours souriant malgré les questions qui lui trottaient dans la tête. Surtout que si Uffie devait rentrer chez lui, alors il serait seul toute la soirée. Il s’en sentait presque fatigué. Ce devait être l’odeur qui lui portait sur les nerfs. D’un autre mouvement brusque de la baguette, il renouvela l’air de la ruelle. On respirait déjà mieux même si cela n’allait pas tenir bien longtemps.

    « Tu ne vas visiblement pas bien. Je vais appeler un guérisseur, dès que tu auras récupéré un peu. En attendant bois ça et repose toi un peu. Tu aurais du me prévenir au lieu de venir tu sais ? »

    Sa voix s’était peut-être faite un peu dure mais c’était surtout d’agacement de voir les gens le prendre pour un méchant patron au lieu d’essayer de lui parler. Uffie pensait-il vraiment qu’il n’allait pas pouvoir comprendre s’il ne se sentait pas bien ? Et puis, il fallait bien se l’avouer, il était légèrement énervé par la surcharge de travail supplémentaire que la présence d’Uffie avait provoqué. Car il était maintenant hors de question de le laisser ranger ça. Il se frotta une nouvelle foi la nuque, ennuyé. Il ne savait pas du tout quoi dire. Et il n’aimait pas vraiment ça.

    « Et tu n’as pas pensé…je ne sais pas moi, à changer de style vestimentaire pour te protéger ? »

    Ouais, ou comment parler pour ne rien dire.
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    MessageSujet: Re: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeLun 16 Mar - 8:41

    [HJ : \o\ \o/ /o/ Ras-ras-rasputin ! Gnagnagna [paroles en anglais que je panne rien] Love machine. \o\ \o/ /o/ ]

    Uffie, assit, les yeux dans le vague, un verre d'eau à la main, était le roi du monde. La question étant : Quel monde ? Celui de la loose universelle sans doute. Un monde avec ses règles très stricte : Ne pas afficher qu'on est un gros con. Soyez aussi minable que vous voulez, mais ne le montrez pas trop, s'il vous plaît, et Uffie avait dubbé en beauté.
    Il but quand même l'eau, ça ne se refuse pas.

    - Mais... J'étais pas malade en venant...

    Dit il d'une voix de souris survivante d'un génocide. Il était réellement pas malade ce matin, mais voilà, niqué à tous les coups. Surtout que la voix de Mr Stark avait de quoi être stressante, du genre « mais d'où t'es malade sac à merde ?! », le jeune homme lui retourna des yeux tout mouillés. Il n'en faisait pas exprès, d'être con.

    - J'crois qu'y a pas besoin d'un guérisseur.

    Sur quoi il se leva bravement, un peu d'étoile devant les yeux. La vie c'est fantastique parfois, quand même, même si Uffie avait plutôt envie de retourner dans le fond de son lit avec une tisane et une cigarette. Pas vraiment le moment, là c'était plutôt le temps de prouver qu'il n'était pas Priscilla Folle du Désert en allant courageusement nettoyer sa merde et faire oublier qu'il avait vomit de toute son âme pour... Rien. Ouais d'ailleurs, pourquoi il réagissait comme ça à Rien Du Tout ? Parce que ça devait être un sacré Rien, quand même. Un Il Ne S'est Rien Passé de trente tonnes cinquante, avec du poils sous les bras et capable de briser des bûches avec son petit doigt, enfin un sacré merdier quoi. Ca aurait été drôle si ça n'avait pas été si effrayant, et Uffie était absolument terrifié.
    La remarque (conne, on peut le dire) de Mr Stark le fit revenir sur terre, un peu.

    - Beuh... Bah j'écoute de la musique gothique, je fréquente que des gothiques, même en rose fluo j'fais gothique t'façon quoi... Pis mes tatouages font pas vraiment Amical du Catholique.

    Là dessus il agita sa baguette avec peu de conviction, pour redresser une poubelle et la refoutre à sa place. Par contre, les ordures, c'était plus compliqué, et tout de suite, ça lui a foutu un mal de crâne génial.

    - Mais quelle merde !

    Le cerveau vide, il lança ce cri là à l'adresse de rien du tout, et il avait qu'une envie, que Mr Stark oublie tout, que lui aussi ne se souvienne de rien, et qu'il retourne enfourner ses putains de croques-messieurs dans un putain de toaster à la con ! Merde ! Pourquoi ça voulait pas hein ? Pourquoi fallait il qu'il se transforme en Super Fiote pour rien ? Puis c'est quoi être un homme d'abord ? C'est comment que ça se matérialise la virilité hein ? Et puis qui a tué JFK ? Et comment sont morts les dinosaures ? Hein hein ? Putain de questions existentielles de merde ! En tout cas c'est pas en fixant la poubelle avec des yeux en trou de pine qu'on trouverait la réponse hein. Il se ralluma une cigarette et la tient de sa main droite en posant quelques doigts sur ses tempe avec des mèches de cheveux dans la gueule, pose dite « air lassé n°29 » que tout bon branleur se doit de prendre une fois dans sa vie pour mériter son diplôme de la connerie accumulée, la fumée de la clope faisant un magnifique fond du plus bel effet.
    C'est à ce moment là que son voisin entra, l'air ahuri, le cherchant visiblement des yeux. Toutes les raisons qu'avait Uffie de paniquer lui revinrent en tête, violemment, bam, pas dans ton cul la balayette, avec le manche et l'étiquette. Faute de s'enfuir en hurlant, il poussa un petit gémissement de souris mouillé, et ne fit strictement rien. Alors là, que dalle, vous pouvez chercher, vous trouverez pas.
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    MessageSujet: Re: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeMar 24 Mar - 5:45

    Uffie avait l’air à peu près aussi réveillé qu’un hippie après Woodstock et à peu près aussi en forme que s’il avait mélangé shit et coke avec un peu d’alcool pour faire passer le tout. Pas que Cad’ prenait son employé pour un drogué (quoique si, un peu mais il avait confiance en lui et savait qu’il était clean au boulot. Cela lui suffisait, il n’avait pas à savoir ce qu’il faisait de son temps libre.), mais c’étaient toutes les images qui lui venaient face à ce visage blême, des cernes noires charbon autour des yeux et une expression de dégoût total sur le visage. Pendant une seconde, le barman se demanda s’il avait jamais tiré une tête pareille. Il en conclu que non, ce qui le rassura et lui permit de se concentrer à nouveau sur son problème présent. Renvoyer Uffie chez lui sans qu’il fasse de crise de panique à l’idée d’être viré.

    Merlin mais pourquoi ça lui tombait dessus encore ?! Pourquoi toujours lui ! Il n’en avait pas fait assez ?! Il devait passer sa vie à écouter les autres et à se taire et voila que ce gamin, ce gamin, pétait un câble, le Lord savait pourquoi ! Et refusait de se faire soigner par-dessus le marché ! Saloperie de fierté de merde !


    « Je ne te demandais pas ton avis. »

    Il se sentait en colère sans savoir pourquoi. La fatigue sans doute qui se faisait sentir, altérant sa bonne humeur habituelle et le faisant parler froidement, presque avec colère. Il n’aimait pas ça en plus. Sentir ses sentiments déborder sans qu’il puisse les retenir. Il n’aimait pas sa violence, ni sa frustration. Il fallait qu’il se calme, il y avait assez d’un malade dans la ruelle.

    Histoire de reprendre le contrôle sur lui-même et de cacher à Uffie les éclairs qui lui sortaient des yeux, Cad’ prit un papier et un crayon avant de rédiger rapidement un mot pour un guérisseur (mangemort, est-il besoin de le préciser) de sa connaissance. Puis, il se servit de son don d’animagus pour appeler son hibou. Durant l’échange, ses yeux gris devinrent ambrés et fendus comme ceux de l’animal avec lequel il communiquait. Heureusement, il était peu probable que l’Allemand s’en rende compte, occupé qu’il était à ramasser une poubelle.

    L’oiseau arriva quand Uffie répondait à sa remarque (un peu conne maintenant qu’il y pensait). Cad’, pour se donner le temps de réfléchir, lui attacha le mot à la patte et le laissa repartir dans un grand bruit de plume.


    « Si tu le dis. Tu as peut-être raison. Et puis à la réflexion, je ne pense pas que cela suffirait ou protègerait tes amis. »

    Le souci étant qu’il ne voyait aucun moyen d’échapper au tueur quand on faisait partie de la catégorie de gens visés. En fait, plus Cad’ se documentait sur le guss, plus il s’intéressait à lui. S’il arrivait à mettre la main sur lui avant la police… à l’orienter correctement… un tel tueur pourrait être d’une grande aide. Oui, c’était une idée à retenir, à développer et à exposer au Lord. Mais pas cette semaine.

    L’exclamation d’Uffie le fit revenir au moment présent. Le garçon se tenait la tête comme un lendemain de cuite, visiblement atteint d’une migraine fulgurante. Aussitôt, Cad’ posa sa main sur son épaule et essaya de le forcer à se rasseoir.


    « Je m’en occupe. Toi tu te reposes. Et tu ne discutes pas. »


    Il faudrait qu’il pense un jour à s’arrêter de parler à ses connaissances comme à des gamins ou tout du moins à se prendre pour un Paternel Universel. Il en avait conscience mais pour le moment c’étaient les seules choses qu’il trouvait à dire. Il n’avait pas de potions ici et était incapable de se souvenir de la plus simple d’entre elle pour combattre ce genre de symptômes. Anyway, le médecin n’allait pas tarder à répondre. En attendant, Oriawr et Uffie lui disaient (chacun à sa manière) qu’il avait un client. Et tandis que son employé ne faisait rien, Cad’ s’avança vers lui.

    « Désolé monsieur, nous n’avons pas ouvert encore. Je peux vous aider ? »

    Il s’était inconsciemment mit entre Uffie et le nouveau venu, probablement pour épargner à ce dernier la vision du premier. Avoir un malade à l’arrière était rarement vendeur, il fallait bien l’avouer. Toutefois, le cri de souris que l'on égorge l'intrigua un peu et il baissa la voix de façon à ce que le "client" n'entende pas ses paroles.

    "Tu le connais ?"

    Difficile de savoir si c'était l'arrivée qui avait provoqué cette réaction, un haut le coeur ou un nuage passant devant un autre nuage tandis qu'une feuille pas encore jaune se détachait d'un platane...

    HJ : Je te laisse faire agir/parler le PNJ, il n’est pas du tout obligé d’être d’accord avec mon idée. Et si tu as des soucis, hésite pas à m’envoyer un MP
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    MessageSujet: Re: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeLun 30 Mar - 8:10

    Uffie regarda son voisin se diriger vers lui, ou du moins dans sa direction, Mr Stark se mettre entre lui et l'homme, et il ne fit rien. De même, quand Mr Stark informa le voisin que ce n'était pas encore ouvert, et que celui ci pris une mine déçu avant de dire que c'était lui qu'il voulait voir, il ne réagit pas. Tout juste si il ouvrit la bouche pour répondre à son patron.

    - Mon voisin.

    Le petit détail qui le fit réagir : Le gonze avait un bouquet de fleur à la main, et ce n'était certainement pas pour faire joli sur le comptoir ou pour offrir à son patron. Il fallait bouger, et vite. Mais dans quelle direction, quel sens ? Uffie bondit vers la rue, et changea de forme. Il était animagus déclaré, rappelons le. Une seule idée en tête : La fuite, rapide de préférence, et le lycaon convenait parfaitement. Il partit à toutes pattes et en quelques instants il tourna à l'angle. En tant que petit canidé, il ne se ferait pas remarquer par les moldus. Au mieux comme quelque chose de mignon, avec une tête sympathique, qui était assez intelligent pour attendre au passage piéton. Mais pas le temps de le détailler, il courait trop vite, et sans réfléchir à la direction qu'il prenait ou même à où il allait. Juste mettre un maximum de distance entre lui et la menace.
    Le soleil se levait.
    Le petit canidé était tout fatigué, il avait mal à ses papattes. Il avait tenu en sprint il ne savait combien de temps, peu sans doute, mais la vitesse de pointe n'est pas faite pour être tenu des heures et des heures. Une grande artère, il était dans une grande artère, et les gens qui allaient au boulot en voiture fonçait sur la route. Il attendit sagement près du passage piéton, avec d'autres gens, tirant une large langue rouge pour reprendre son souffle. Un moldu fit un commentaire sur cet étrange chien avec une oreille tombante qui launait sur le trottoir en attendant le feu vert, mais Uffie ne le comprit pas. Il traversa juste en même temps que tout le monde et trottina dans la rue, sans trop savoir quoi faire maintenant, surtout qu'il n'avait aucune idée de l'endroit où il pouvait être. A Berlin, en Allemagne, certes, mais il n'était pas plus au courant que ça. Il se lécha la patte, d'une pour donner le change, de deux par dépit. Ou comment occuper son temps connement. Puis c'était foutrement agréable de se gratter l'arrière de l'oreille tiens ! Cette sensation méritait d'être approfondie. Longuement. Et, oh ! Une bonne odeur par là ! Le lycaon trottina vers la source de l'odeur, et mit ses deux jambes de devant sur un rebord de fenêtre ou un humain faisait cuir du bacon (une anglaise sans doute). Bon, il fut chassé, tant pis. Il tourna en rond dans le quartier, totalement perdu, incapable de savoir où était son appartement, ou le café, ou même de savoir si il voulait y retourner ou pas. Il se doutait vaguement avoir fait quelque chose de mal, mais il était incapable de se rappeler quoi exactement, juste que quelque chose de douloureux l'attendait si il retournait à la Rose Rent. Désœuvré, il fouilla une poubelle, nullement dégoûté par l'odeur. Hourra une carcasse de poulet, mais que la vie est belle grand dieu.
    Uffie aimait beaucoup sa forme actuelle, en effet, son seul soucis était le suivant : Dépiauter une carcasse de poulet. Plus de voisin, plus de patron, plus de boulot. Bon, il faudrait qu'il y retourne, mais pas tout de suite, si ? Il avait du mal à concevoir la notion de « futur » sous cette forme, en fait. Un humain l'approcha, et il grogna. Pas le moment de l'emmerder, il avait mal à la tête et il réfléchissait du mieux qu'il pouvait à ses soucis actuels.
    Oooooooh, mais quelle joie et quel bonheur, un camion de la fourrière ! Grand dieu mais il est de toute beauté.
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    MessageSujet: Re: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeLun 6 Avr - 23:08

    L’inconnu était un client. Cad’ le reconnaissait pour l’avoir vu de temps en temps à la terrasse commander, généralement, une bière, voire plus rarement deux et profiter de la vue. C’était le genre de consommateur qui n’étaient pas vraiment rentables mais pratiques pour donner une impression de notoriété à l’établissement. Aussi, s’il n’avait jamais prit la peine de discuter avec le type, l’anglais tenait à conserver sa pratique.

    Chose qui aurait encore pu être envisageable si Uffie lui avait fait un tant soit peu confiance. Merlin ! Il avait comprit que son employé n’allait pas bien et n’était pas d’humeur sociable ! Il était même en train de rassurer le type en lui disant gentiment que le jeune homme était occupé pour le moment mais qu’il aurait sûrement du temps pour lui plus tard (lequel plus tard pouvait fort bien être repoussé aux calendes grecques au besoin) lorsque l’imbécile fit tout foirer en s’enfuyant à toutes jambes. Quoiqu’à toutes pattes ait été plus pertinent.

    Fatigué, Cad’ se passa la main sur le visage avec un soupir, se souciant peu du voisin (puisque voisin il y avait). Que l’adolescent ait peur, il pouvait le concevoir, mais là il venait de faire une énorme bêtise. D’une parce que le type n’avait franchement rien fait de mal et de deux parce que le mangemort n’était pas de ceux qui acceptent de se retrouver comme un con sans réagir. Il était même de ceux qui prenaient très mal ce genre situations. Jusqu’ici il avait été compréhensif et patient, cela allait changer.

    Fermement mais sans violence, il raccompagna le terrible meurtrier présumé et son arme fleurie jusqu’à la rue, ferma la porte du bâtiment à clef (histoire de ne pas rajouter du vandalisme à son splendide début de journée), regagna la ruelle, ferma également cette porte et, après avoir vérifié qu’il était seul, se transforma à son tour.

    Un petit aigle brun s’éleva sans peine d’entre les immeubles et se mit à décrire de grands cercles dans le ciel de Berlin. Il n’avait pas vraiment eu le temps de voir en quoi l’idiot s’était transformé. Juste que ça avait quatre pattes, que ce n’était pas un félin et que cela avait la taille d’un très gros petit chien. Oh et c’était jaunâtre aussi. Vite fait. L’aigle ne comprenait pas grand-chose à ces instructions d’ailleurs. Il chassait une proie qu’il ne voyait pas et qui était de toute façon trop lourd pour pouvoir être transportée ce qui lui paraissait totalement stupide. Mais l’esprit de l’humain avait le contrôle et puis il faisait doux, il était dans les airs et la ville entière était son territoire donc c’était cool. S’il pouvait se chopper un pigeon en passant ce serait encore plus cool.

    Méthode, patience et rigueur était la meilleure chose à faire pour repérer l’Emo. Il pouvait tout aussi bien être resté sous sa forme animagus ou avoir reprit forme humaine et si chercher un chien dans la ville n’était pas très compliqué, voir tous les allemands avec des yeux de rapaces n’était pas top pour les différencier les uns des autres. Le cerveau de l’oiseau était plutôt simplet et ce qui ne se mangeait pas, si on ne pouvait pas s’accoupler avec n’avait pratiquement aucun intérêt. Ah ! Chien repéré.

    Cad’ piqua droit sur sa proie, n’ouvrant les ailes qu’au dernier moment, toutes serres dehors, avant de faire un tonneau pour éviter le sac à main d’une grosse humaine qui poussait des cris stridents pour protéger son « Milou » adoré. Raté. De près, ça ressemblait plus à un caniche qu’au truc qu’était devenu Uffie. Un peu assommé, le rapace reprit difficilement de l’altitude.

    Saloperie de peureux abrutit et paranoïaque ! Un cri désabusé sortit de son bec pour protester avec toute la violence dont il était capable sur les capacités limitées des enfants de moldu et la lâcheté du spécimen particulier qu’il recherchait présentement. Ce n’était pas barman qu’il était devenu mais baby-sitter ! Et il avait beau aimer les enfants, il aurait mille fois préféré s’occuper de SA fille plutôt que de jouer à l’ange gardien pour un allemand constamment shooté. Ah…ça y ressemblait là. Entre les pieds de deux gars dela fourrière. Ouais ça ne pouvait être que lui pour avoir déjà des ennuis.

    Nouveau piqué vers les deux types qui se retournèrent surprit. Un rapace dans une grande ville était un évènement plutôt rare, ces animaux étant en général assez intelligent pour éviter les humains. Une casquette vola et les deux hommes se mirent instinctivement à faire de grand gestes pour se protéger les cheveux et les yeux (faudrait penser à leur dire un jour qu’il n’était pas une chauve-souris mais pour le moment il fallait avouer que leur réaction était plutôt pratique). Reprenant un peu d’altitude, le mangemort fondit cette fois sur l’animal pour essayer de lui faire peur à son tour, le rabattant méthodiquement vers une ruelle non loin. Là, il se posa sur le sol, se retransforma et regarda son employé avec un air rien moins qu’aimable.


    « C’est pas un peu fini ces conneries oui ?! Maintenant tu vas être gentil et me dire clairement ce qui se passe. Ensuite on ira à l’hôpital. Et si tu continues à te foutre de ma gueule, je risque de me mettre réellement en colère. »

    Il avait croisé les bras, fixant l’animal sans aucune gentillesse, prêt à le rattraper si seulement il essayait de se tirer. Fini de rire, fallait pas le prendre pour un con non plus.
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    MessageSujet: Re: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeLun 20 Avr - 21:35

    Alors que les deux humains commençaient à lui mettre la corde autour du cou (le machin pour capturer un chiens sans se faire bouffer les fesses), un espèce de grand oiseau fonça sur eux, ce qui provoqua une vive agitation chez les deux types. Le lycaon, lui, ça l'amusa juste, et il tira une belle langue rouge.
    Ensuite ce fut beaucoup moins rigolo puisque le sympathique volatile se transforma en son patron. Uffie cru avoir une hallucination, et c'était bien compréhensible : Un poulet qui se transforme en patron, c'est peu courant. Les poils du dos du canidé se dressèrent. Vilain Mr Stark, tu es un vilain Mr Stark ! Méchant, méchant ! Malheureusement, il ne semblait pas comprendre le langage canin et le somma de prendre forme humaine. Mais bien sûr, et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d'alu ! Nouveau grognement, le canidé exhiba ses dents et pris une position agressive. Être humain était actuellement trop douloureux pour être envisageable. Quoique, un coup de pied au cul de la part du patron valait il le coup de rester sous cette forme, confortable et conne, certes ?
    Uffie apparut donc au pied de son patron, fermement campé sur ses avant bras et la pointe de ses pieds, un collier attaché à une tige en métal autour du cou. Il se redressa et enleva l'accessoire de mode qu'on lui avait foutu. Fier, près à affronter les difficultés de la vie, il fixe l'horizon avec l'air de quelqu'un qui a passé un petit moment sous une forme animal, et qui a donc encore en tête des pulsions telle que se lécher le cul, et qui essaye de redéfinir sa vraie identité (enfin il avait l'air con quoi, pour faire bref, et puis le gonze qui arrive à exprimer autant juste avec ses yeux, bah je l'admire).

    - J'vous emmerde, vous me parlez pas comme ça, j'ai pas huit ans.

    Et oui effectivement Uffie, contrairement à ce qu'on pourrait croire, n'avait pas huit ans. Ni seize, ni vingt, ni même vingt cinq, il était plus âgé que ça, et le petit humain vociférant commençait à lui briser doucement les couilles. Il était peut être pas l'être le plus mature et le plus classe de la Création, mais était ce une raison de lui parler de sa fuite comme si il avait fugué parce qu'on l'autorisait pas à aller au concert de Tokio Hotel ? Si il dégueulait, si il balançait les poubelles, c'était sûrement parce qu'il y avait réellement quelque chose qui n'allait pas non ? C'est vrai que la cinquantaine passée, on pouvait devenir un peu aigri (une conséquence de l'impuissance sans doute) et ne plus avoir les yeux en face des trous, et voir monsieur Stark comme un petit vieux tout énervé parce que l'infirmière avait oublié de changer sa couche calma un peu Uffie. Merde, lui c'était l'adulte, et l'autre c'était le vieux, et le voisin c'était une entité diabolique, mais il était incapable de se rappeler pourquoi.

    - Bon, excusez moi, je n'aurais pas dû vous parler comme ça non plus, mais si j'ai un problème avec mon voisin, même si les symptômes sont violents, est ce réellement à vous de vous en mêler ? Je sais que c'est pas pour m'emmerder, mais je me sens vachement mieux et tout là...

    Bon, ce qui était un peu faux, voir franchement faux, le doux souvenir de son voisin provoquant de fortes contractions dans son estomac pouvait témoigner, mais il ne savait pas trop pourquoi, c'était une question de dignité, et sa seule pensée était « oh mon dieu pourvu que personne ne soit au courant ! », mais au courant de quoi ? Il ne savait pas trop. Il s'alluma une cigarette d'une main tremblante de faiblesse, ne sachant comment cacher ses petits trucs, ces petits détails qui cassaient tout (comme dégueuler tripes et boyaux par exemple). En fait, il ne savait même pas ce qui clochait. Uffie dit d'une toute petite voix :

    - Je sais pas pourquoi je fais des crises d'angoisse à cause de mon voisin en fait... Vous savez pas comment je pourrais trouver la cause par hasard ?
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    MessageSujet: Re: Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé]   Fumer crée une forte dépendance, ne commencez pas. [Terminé] Icon_minitimeVen 1 Mai - 17:14

    - J'vous emmerde, vous me parlez pas comme ça, j'ai pas huit ans.

    Uffie venait de retrouver une apparence humai…euh… qui lui était plus habituelles et recommençait déjà ses bêtises. D’habitude, Cadfael était un homme plutôt ouvert, presque patient en ce qui concernait les relations humaines mais pour le coup il avait bien envie de mettre une trempe au garçon pour lui apprendre quand arrêter les conneries. Parce que ce n’était pas qu’il les accumulait depuis ce matin mais à lui parler comme ça il risquait fort de perdre son job. Fallait pas le prendre pour Dumbledore non plus.

    « Et bien montre le. »

    Un « pour changer » avait failli se rajouter mais le gallois réussit à le retenir juste à temps. Ce n’était pas le moment de s’énerver. Même s’il sentait ses poings se serrer de colère, même si ses yeux lançaient des éclairs et qu’il sentait monter en lui cette violence noire qu’il ne réussissait pas toujours à contrôler. Lui non plus n’avait pas huit ans. Et il n’était pas son père. Il n’était pas le putain de paternel de tous les abrutis d’adolescent paumés qui croisaient son chemin, merde ! Et encore moins celui d’un jeune adulte emo qui refusait de grandir et de prendre ses responsabilités, à savoir reconnaître quand on allait pas bien, prévenir son patron et aller à l’hôpital sans déclancher forcément des catastrophes. Mais non, ça joue le fier, ça fait l’imbécile, résultat la Rose Rent allait ouvrir en retard et en plus il se faisait du soucis pour lui.

    Cad’ était déjà en train de se calmer lorsqu’Uffie sembla lui aussi reprendre son calme et lui parler avec un peu plus de maturité. Pas vraiment rancunier, il accepta ses explications d’un signe de tête et l’écouta attentivement. Qu’il ait un problème avec son voisin ne faisait aucun doute, qu’il doive s’en mêler aussi, il était tout de même là au moment des faits, difficile d’ignorer une telle angoisse.


    « Ça c’est passé devant moi. Difficile de fermer les yeux et de faire comme-ci de rien n’était. Je serais vraiment un mauvais patron et sorcier d’ailleurs en ignorant une telle détresse. De plus, chez moi, il est interdit par la loi de tourner le dos à qui a besoin d’aide. C’est de la « non assistance à personne en danger » et c’est puni par la loi. »

    Et je me faisais du souci pour toi, crétin. Qu’est ce qu’il croyait l’idiot hein ? Bon, d’accord il était quand même vachement moins en colère tout d’un coup et Uffie était probablement plus perdu qu’idiot. Peut-être que ce n’était pas courant chez les allemands, l’entraide. Peut-être avait-il fait une erreur, quelque chose de culturel qu’il n’avait pas encore bien saisit. Il n’empêchait que même en supposant que le jeune homme allait mieux, c’était probablement parce que le « voisin » n’était pas là et il n’était en aucun cas guérit.

    L’allemand alluma une cigarette avec un tremblement qui n’échappa pas à l’espion anglais. Refusant de se laisser à nouveau entraîner dans des histoires qui ne regardaient ni lui ni sa mission, Cad s’empêcha de poser la moindre question. Il n’y eut qu’une lueur amusée dans son regard redevenu tranquille pour prouver qu’il avait remarqué la « faiblesse » de son interlocuteur.


    - Je sais pas pourquoi je fais des crises d'angoisse à cause de mon voisin en fait... Vous savez pas comment je pourrais trouver la cause par hasard ?

    « Non, désolé. Peut-être avec une pensine ou un potion quelconque ? Je ne suis pas médicomage et encore moins psychomage mais je continue à penser que tu devrais aller à l’hôpital. Eux sauront te dire. Après tu fais ce que tu veux. Comme tu me l’as justement fait remarquer, je ne suis pas ton père. »

    Pas fâché cette fois, juste neutre. Cadfael retrouvait peu à peu sa bonne humeur coutumière sans savoir pourquoi au juste il s’était retrouvé submergé par une telle colère. Probablement la fatigue, ou l’angoisse même si lui connaissait parfaitement les causes de ses sautes d’humeur et donc n’avait absolument pas besoin de se soigner.

    « Je te mets en arrêt maladie pendant quelques jours. Tu seras payé pareil mais je ne veux pas te voir dans le bar tant que je ne serais pas certain que tu ne casseras pas tous les verres sur les clients. »

    Que pouvait-il faire d’autre quand on refusait son aide hein ? Pas grand-chose et c’est pour cela que Cad haussa finalement les épaules et rentra, à pied, remettre de l’ordre dans son commerce… et noter de se renseigner sur les voisins de son employé. Parce qu’il y avait sûrement quelque chose de constructif à tirer de tout ça. Restait à savoir quoi.
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